Trois coopératives s'unissent pour créer la deuxième entité européenne

Trois coopératives de l'ouest de la France, spécialisées dans la génétique animale, ont annoncé jeudi à Rennes leur union au premier janvier prochain en une seule entité, Evolution, nouveau leader français du secteur, deuxième au niveau européen, et porté par une ambition mondiale.

« Nous voulons conserver la propriété de la génétique aux mains des éleveurs, face au privé (...) Nous n'avons pas l'intention de faire comme le végétal », a déclaré le président du nouvel ensemble, Jean-Pierre Mourocq, en référence à la vente des semences végétales par des groupes privés, tels Monsanto. « Nous voulons aussi prendre notre place sur le marché mondial pour maîtriser nos coûts et financer notre développement en réalisant une croissance significative », a poursuivi Pierre Mourocq, devant un parterre de plusieurs centaines d'administrateurs et membres. « Nous entendons également conduire des programmes de recherche et développement ambitieux dans les domaines de la génétique et des services », a-t-il affirmé. « Notre objectif est de développer un groupe qui soit une référence majeure au niveau mondial », a-t-il conclu.

33.000 adhérents

Evolution est désormais la deuxième entité au plan européen et la septième au plan mondial dans le domaine de la génétique animale. La nouvelle coopérative, qui compte 33.000 adhérents et emploie un millier de salariés, est née de l'union de Amelis, Génoé et Urceo, implantées dans 16 départements. Elle pèse 128 millions d'euros de chiffre d'affaires, ont annoncé ses promoteurs. Génoé et Urceo avaient déjà fusionné en 2008 pour donner Creavia. Outre l'élevage bovin, ces coopératives travaillent aussi sur les secteurs caprins, ovins, porcins ou les lapins.

« La génétique a un grand rôle à jouer dans les enjeux de la planète (...) le phénotypage sera demain l'enjeu majeur de la génétique », a ajouté Pierre Mourocq. Creavia pratique depuis juillet dernier le « sexage » des semences, permettant à l'éleveur de choisir par avance le sexe du veau à naître, un procédé fiable à 90 %. « Nous devons être capables d'apporter aux éleveurs les meilleurs services pour accroître la compétitivité de leur entreprise », a insisté, pour sa part, Jacques Coquelin, président d'Amelis. « Nous devons leur apporter des solutions de pointe dans le contexte de la mondialisation », a-t-il dit.

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