 L'aide de 8 millions d'euros avait pour objectif de relancer l'engraissement de jeunes bovins dans les ateliers de plus de 50 places. (© Terre-net Média) |
« Il faut respecter les engagements pris envers les éleveurs. » Ce sont les termes employés par la
Coordination rurale pour commenter l’abandon, par le ministère de l’Agriculture, du dispositif envisagé par Bruno Le Maire, ancien ministre, pour aider les
éleveurs de jeunes bovins, disposant de plus de 50 places, à engraisser leurs animaux.
« Il est inconcevable aujourd'hui de supprimer cette aide alors que certains éleveurs se sont engagés pour plusieurs années uniquement dans l'optique d'en bénéficier. Ils doivent en bénéficier dans les conditions prévues, sans s'interdire d’en modifier les modalités pour les campagnes à venir ». « La Confédération Paysanne (qui se réjouit de la mesure) ne devrait pas se féliciter d'une décision qui pénalise les éleveurs ».
Dans un communiqué rendu public mardi 27 novembre, la CR souhaite le rétablissement de cette aide à l’engraissement « mais sans contractualisation ». Et « plutôt que d'utiliser un seuil en nombre d'animaux quel qu'il soit, il serait préférable de définir un taux de spécialisation afin de cibler prioritairement les producteurs de viande ».
Une aide qui ne « coûte rien au budget français »
Coop de France demande au ministre de revenir sur la suppression de cette mesure et demeure prête à élaborer, avec les pouvoirs publics, un dispositif de développement et de structuration de l’engraissement de bovins en France.
Si la décision du ministère est maintenue, « elle adresserait un signal négatif aux producteurs de viande bovine dont certains ont joué le jeu du dispositif en augmentant leur production », écrit l’organisation nationale qui rappelle que « cette aide, notifiée à Bruxelles, est financée par redéploiement des aides Pac et ne coûte rien au budget français ». En revanche, « l’engraissement de jeunes bovins permet de maintenir la valeur ajoutée des broutards sur le territoire national. Il est générateur d’emplois et d’activités dans nos campagnes ».
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