Pour Dominique Langlois, le président d’Interbev, les « Etats généraux des filières bétail et viandes » constituent une réflexion stratégique qui devra répondre à très court terme aux différents enjeux de la filière.
Quatre groupes de travail thématiques vont être mis en place courant octobre. Ces travaux porteront sur l’évolution de la Pac, le renouvellement des générations, la compétitivité des entreprises industrielles de la viande, et enfin la commercialisation du produit viande.
Retrouvez, en cliquant sur cette vidéo, l'interview de Dominique Langlois, président d'Interbev
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Non ouverts au public, ces ateliers seront composés de représentants des 13 familles de l’interprofession mais aussi d’autres organisations non représentées au sein d’Interbev. Dominique Langlois a ainsi fait allusion aux syndicats minoritaires de producteurs. Les groupes feront aussi appel à des experts économiques et techniques.
Ces Etats généraux, « avalisés par les ministres de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire », devront rendre leurs propositions courant janvier 2013, pour une restitution publique d’une « feuille de route interprofessionnelle » mi-février 2013.
Les abattages ont baissé de 7 % depuis début 2012
Derrière les enjeux et les thématiques définies dans la réflexion se cachent d’importantes difficultés à tous les échelons de la filière. Et le déclin de cette dernière, observé depuis de nombreux mois, se décline au pluriel.
« On ne va pas tout résoudre en trois mois, mais un plan d’actions est indispensable à la survie des filières bovines. »
Dominique Langlois, président d’Interbev
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Les professionnels de la viande doivent d’abord faire face à
baisse constante de la consommation française de viande : «
entre – 2,5 et – 2,9 % ». Dominique Langlois a notamment évoqué les différentes campagnes de communication anti-viande de ces dernières années, venues nourrir cette tendance.
Du côté des éleveurs, « la situation était catastrophique il y a un an », a expliqué le président d’Interbev. La relative remontée des cours de la viande en 2012 a été intégralement effacée par la flambée des coûts de l’alimentation animale. Les revenus annuels 2012 des producteurs ne devraient pas être meilleurs que ceux de 2011, atteignant péniblement une moyenne de 12.000 euros.
Les abatteurs, quant à eux, doivent faire face à une baisse sensible et régulière du cheptel, et donc des abattages. « Depuis début 2012, les abattages de gros bovins ont baissé de 7 % », a-t-il poursuivi.
« C’est difficile aussi pour les transformateurs, même si des défaillances d’entreprises ne sont pas encore à l’ordre du jour. » Des entreprises qui doivent, par ailleurs, faire sans les avantages fiscaux sur les heures supplémentaires, récemment supprimés par le gouvernement Ayrault.
Reste que l’ensemble de ces difficultés peuvent se résumer à l’enjeu majeur de la compétitivité des filières bovines françaises. Car la demande hors-UE, notamment de la part de la Russie et de l’Asie « explose ».
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