 Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, ministres de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, au Space mardi 11 septembre. Ils sont venus rencontrer les éleveurs pour leur annoncer le plan d'action dévoilé le lendemain. (© Terre-net Média) |
Unanimité syndicale pour saluer la
pause dans le développement des biocarburants décrétée par le gouvernement dans son
plan d’action en faveur de l’élevage, présenté au conseil des ministres mercredi 12 septembre.
Après la Fnsea ce même mercredi, ce sont la Confédération paysanne et la Coordination rurale qui ont fait part de leur satisfaction dans deux communiqués parus jeudi 13 septembre.
Sinon, pour le reste, « le problème de fond n'est pas traité » déplore la Coordination rurale. Le syndicat souligne « l'absence de volonté de traiter le problème à sa source ». « La solution durable au problème du coût alimentaire trop élevé pour les éleveurs par rapport à leurs prix de vente, n'est pas dans la baisse du prix des céréales, mais bien dans une Pac qui régule les prix agricoles à la production les uns par rapport aux autres (avec pour base la valeur guide du prix du blé), leur donnant ainsi enfin une cohérence globale sur le plan économique ».
Néanmoins, outre la question des biocarburants, « la Confédération paysanne se félicite des avancées de ce plan sur trois autre points : la demande auprès de la Commission européenne de renforcer les mécanismes communautaires de régulation et de lissage des effets de la volatilité dans le cadre de la réforme de la Pac, la prise en compte des spécificités des matières premières agricoles par l’Autorité européenne des marchés financiers, et la mise en place d'un plan protéines " ambitieux " ».
« Ces quatre points sont la reconnaissance que la politique mise en œuvre au sein de l'Union Européenne ces dernières décennies est une des causes des désordres dont sont victimes les éleveurs ».
La Cogestion de nouveau dénoncée
Selon les deux syndicats, le fonds de solidarité des céréaliers de 100 millions d'euros pour les éleveurs n’apporte donc pas, dans ces conditions, une solution durable aux difficultés des éleveurs. Mais surtout, la CR apprend sa création par voie de presse, « sans avoir été au préalable consultée » alors qu’il sera alimenté par les cotisations de tous les paysans. « La cogestion aura hélas largement survécu au changement de majorité présidentielle ».
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