
La 26ème édition du salon international de l’élevage sera la rentrée syndicale et politique du monde agricole dans un contexte de hausse des prix de l’alimentation animale qui grignote les marges des éleveurs.
![]() François Hollande au Salon international de l'Agriculture à Paris en février 2012 durant la campagne présidentielle. (© Terre-net Média) |
Des réponses attendues sur la Pac, le coût La Confédération paysanne souhaite un redéploiement des aides en faveur de l'élevage. |
Car le Space n’est pas seulement le second salon international de l’élevage derrière EuroTier en Allemagne. Il est devenu en France le rendez-vous syndical majeur du monde agricole au moment de la rentrée. En période de crise, les boucs émissaires sont le chef de l’Etat et les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement en fonction ! Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture de juin 2009 à mai 2012, en a fait les frais. En 2009, deux mois après sa nomination et en pleine crise du lait, il a été accueilli au Space sous une pluie de tomates et d’œufs, ne pouvant ni déambuler dans le salon ni même prononcer son discours ! Ce n’est qu’en 2011, à sa troisième venue, qu'il a pu effectuer une visite complète puis monter sur une tribune pour s’adresser aux éleveurs.
Une visite déterminante pour les cinq prochaines années
En fait, 2012 n’est ni 2011 et encore moins 2007. La situation est tout à fait différente. Tout d’abord, parce que François Hollande, accompagné par son ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, n’a rien à perdre. Il ne va pas rencontrer les éleveurs avec le même capital de notoriété que celui de Nicolas Sarkozy en 2007 au début de son mandat, puisque seule une minorité d’entre eux a voté pour lui. L’électorat agricole n’a même jamais été acquis à la gauche !
Toutefois, ancien député de Corrèze depuis 1988 dans une circonscription conquise avec les dents (elle était de fief de Jacques Chirac), il peut se prévaloir d’avoir une meilleure connaissance du monde agricole que son prédécesseur. C’est un président qui n’hésitera pas à "mettre la main au cul des vaches" et qui, en fin gourmet, saura apprécier les buffets qui lui seront présentés.
Quoi qu’il en soit, l’expérience montre qu’une visite présidentielle comme celle que s’apprête à faire François Hollande au début de son mandat présidentiel, revêt une importance majeure. Elle détermine même la qualité de la relation de l’hôte du palais de l’Elysée avec les agriculteurs et le monde rural pour les cinq prochaines années. Nicolas Sarkozy en a fait l’amère expérience. Dans les premiers salons parcourus, sa désinvolture à l’égard des paysans dès le début de son mandat alors qu’ils avaient voté à plus de 75 % pour lui en 2007, a été une des plus grosses casseroles trainées au cours de son quinquennat. L’ancien président n’a pas pu s’en défaire. Sa côte de popularité a toujours été négative auprès des agriculteurs malgré ses nombreux déplacements en province, accompagné par Bruno Le Maire, le « président des agriculteurs » dont la popularité n’a eu aucune influence sur la sienne.
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