Le Foll ne donnera pas le droit de vote aux cotisants solidaires

Le Foll ne donnera pas le droit de vote aux cotisants solidaires

Le ministre de l’Agriculture a annoncé qu’il ne modifiera pas le corps électoral quelques mois avant les élections des représentants des Chambres d’agriculture de janvier 2013.

 

A Laval, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a participé à la table ronde sur les différents thèmes abordés durant le week-end lors des premières rencontres nationales des agricultures et des territoires vivants devant près 400 participants.
A Laval, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a participé à la table ronde sur les différents thèmes abordés lors des premières rencontres nationales des agricultures et des territoires vivants des 24,25 et 26 août 2012 et devant 400 participants. Il était entouré par Philippe Collin, porte parole de la Confédération à l'origine de cet événement fédérateur. Sur un même plateau étaient en effet rassemblés des représentants de la Fncuma, du Mjrc, du Modef, de la Fncivam et de la Fnab entre autres. (© Terre-net Média)
Pas de cadeau entre « amis » ! A Laval, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, invité aux premières rencontres nationales des agricultures pour des territoires vivants, où sont réunis 400 représentants d’une vingtaine d’organisations agricoles et rurales proches de la confédération paysanne, a été sommé de s’exprimé sur l’intégration des agriculteurs cotisants solidaires dans le corps électoral des exploitants agricoles en vue des prochaines élections des Chambres d’agriculture de janvier 2013. En jeu, la possibilité de donner à plus de 60.000 agriculteurs un droit de vote.

 

« On ne change pas les règles à quelques mois d’un scrutin », a répondu le ministre, interpellé juste avant le début de la table-ronde organisée pour lancer les différents débats et ateliers de l’événement.

« Je reverrai la question du corps électoral et de la représentation après les élections de janvier prochain, a ajouté l’hôte de la rue de Varenne. Et c’est à cette occasion que la question des cotisants solidaires sera traitée. »

Le ministre a bien entendu la revendication de la Confédération paysanne portée jusqu’au président de la république François Hollande dans une lettre du 2 août dernier. Il n’est pas opposé sur le fond à la question soulevée mais il n’est pas en mesure d’y apporter une réponse favorable.

Des rencontres au franc succès

En revanche, Stéphane Le Foll s’est prononcé sur l’ensemble des questions soulevées durant la table ronde portant sur la question du foncier, la souveraineté alimentaire, l’aide aux plus démunis ou encore la ruralité. Organisées par la Confédération paysanne et son porte-parole Philippe Collin, les premières rencontres nationales des agricultures pour des territoires vivants ont d’emblée débuté sur les chapeaux de roue.

Avec près de 400 représentants de neuf organisations agricoles et rurales, l’événement est d'ores un succès, au-delà des objectifs les plus optimistes des organisateurs. Sur un même plateau étaient en effet rassemblés des représentants de la Fncuma, du Mjrc, du Modef, de la Fncivam et de la Fnab entre autres. Selon Philippe Collin, les neuf organisations présentes ont la volonté de constuire quelque chose de durable autour d'un projet commun qui associe paysannerie et ruralité.

Pac 2014 : l’agriculture paysanne au cœur du développement rural

Pour la Confédération paysanne, le développement rural doit accompagner la transition vers des systèmes de production plus soutenables, œuvrer à la relocalisation des productions et compenser les disparités géographiques, climatiques, pédologiques entre les territoires.
Pour 2014, le 2e pilier doit financer, selon la CP, la compétitivité des structures artisanales ou paysannes et non la compétitivité industrielle. « Aucun système assurantiel ne peut être financé dans le cadre du développement rural puisqu’il n’y contribue pas ».

Pour la CP, la politique de développement rural nécessite :

  • la mise en place de programmes globaux favorisant des systèmes respectueux de l’homme et de son environnement plutôt que des mesures ponctuelles;
  • le soutien aux productions, marchés et outils de transformation locaux;
  • la mise en place de normes d’hygiène adaptées à l’agriculture paysanne (normes fermières) et le développement des appellations, labels de qualités;
  • le soutien aux zones défavorisées;
  • un soutien spécifique aux petites fermes;
  • une recherche au service des pratiques paysannes locales.

 

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