 La banque Barclays, principal repreneur du plan de continuation proposé par Charles Doux, s'est dite ouverte à partager le capital du volailler en faillite. (© Terre-net Média) |
L'offre coordonnée de Sofiprotéol « continue de tenir », a indiqué vendredi à l'Afp Xavier Beulin, à la fois président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (Fnsea) et de Sofiprotéol, même si le tribunal a rejeté son caractère indivisible. Cette offre globale avait été formulée par un consortium autour de Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales, regroupant des acteurs français du secteur volailler, privés et coopératives.
« Je crois dans cette affaire avoir joué l'intérêt général et pas l'intérêt particulier », a ajouté M. Beulin en réponse au Pdg Charles Doux qui a dénoncé jeudi, dans une lettre ouverte, le « mélange des genres » à son propos. « Je trouve que c'est un peu exagéré comme réaction », a indiqué M. Beulin. « Je ne me sens pas du tout aujourd'hui ni gêné ni même en situation délicate par rapport à cette double fonction », a-t-il poursuivi. « J'aspire à ce que les dirigeants agricoles (...) aient ce double regard, un regard syndical et un regard plus économique ». « Si un jour la question est trop sensible et qu'elle est considérée comme pouvant porter atteinte aux intérêts ou du groupe Sofiprotéol ou de la Fnsea, j'en tirerai les conséquences », a-t-il toutefois affirmé.
Le « silence » des responsables politiques
De son côté, la banque Barclays, principal créancier de Doux, a réagi aux déclarations de la Fnsea et de la Confédération française d'aviculture (Cfa) qui ont regretté dans un communiqué jeudi le « silence » des responsables politiques « devant un groupe qui est délesté de sa partie frais et d'une solution qui consiste à offrir à un banquier britannique notre groupe avicole de dimension nationale ».
Le plan de continuation du Pdg Charles Doux prévoit l'entrée majoritaire au capital de la Barclays, qui espère ainsi récupérer ses 140 millions d'euros de créances. « Le président de la Fnsea a fait part de sa déception (après la décision du tribunal, ndlr) mais à mon avis plutôt en tant que président de Sofiprotéol », a affirmé à l'Afp Jean-Jacques de Balasy, l'un des responsables de la banque en France. « Je trouve que ce n'est pas correct de mettre l'accent sur le fait que c'est le donner à l'étranger plutôt que de dire "c'est le donner au seul partenaire financier qu'ils ont depuis 5 ans" », a-t-il soutenu.
« Nous sommes prêts à partager le capital avec les partenaires industriels qui feront du sens pour le devenir de cette société », a-t-il par ailleurs affirmé.
Objectifs non atteints
Pour l'heure, le gouvernement estime que les objectifs sociaux et industriels « ne sont pas encore atteints » à ce stade de la discussion, a indiqué dans un communiqué le ministère de l'Agriculture. Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, et Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire, ont indiqué avoir rencontré jeudi et vendredi Xavier Beulin et Charles Doux, précise le communiqué.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »