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 Guillaume Garot a insisté à nouveau sur la nécessité « d'inventer un nouveau modèle breton » de production, alliant « croissance, emploi et environnement ». (© Lcp)
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« L'Etat soutiendra un projet durable, répondant à une logique du donnant/donnant. Il n'y aura pas d'argent public sans effort de chacun des partenaires. C'est ce que j'appelle 'l'effort juste' », a expliqué Guillaume Garot dans un entretien téléphonique avec l'Afp.
« J'attends des repreneurs des propositions concrètes dans les tout prochains jours. Nous ne baissons pas les bras, nous nous battons. Nous sommes à la fois exigeants et réalistes, sur la base du donnant/donnant (...) L'urgence est d'abord sociale », a souligné le ministre.
« Je discute tous les jours avec les candidats (à la reprise). Nous avançons pas à pas (...) Nous ne sommes pas encore au bout de ce que nous considérons comme étant la meilleure solution possible, il y a encore du chemin à faire. De nouvelles propositions devront être faites », a poursuivi Guillaume Garot. « La ligne du gouvernement est qu'il faut trouver une solution par site et ouvrir une réponse à chaque salarié. Cela signifie que nous souhaitons qu'un maximum d'emplois puisse être sauvé », a-t-il dit.
« Pourquoi Doux réussirait-il à faire en dix jours ce qu'il n'a pas réussi à faire en dix ans »
Interrogé sur la proposition de la famille Doux, à la fin de la semaine dernière, d'un plan de continuation avec entrée des éleveurs au capital du groupe, Guillaume Garot a déclaré : « Je reste dubitatif. J'ai lu son communiqué. Mais pourquoi Doux réussirait-il à faire en dix jours ce qu'il n'a pas réussi à faire en dix ans », s'est interrogé le ministre, précisant n'avoir pas été approché « pour le moment » par la direction de ce groupe familial. De son côté, le Pdg du groupe, Charles Doux, a affirmé mardi dans un communiqué qu'il était « important de se concerter avec les acteurs du secteur et les pouvoirs publics pour pérenniser le groupe ».
« Ma porte est toujours ouverte », lui a répondu Guillaume Garot, tout en émettant une « mise en garde » : « Attention à l'effet mirage. Attention aux propositions mirage. On ne doit pas jouer avec le désarroi des salariés. » Concernant l'avenir, le ministre délégué à l'Agroalimentaire a insisté à nouveau sur la nécessité « d'inventer un nouveau modèle breton » de production, alliant « croissance, emploi et environnement ». « J'inscris l'avenir des activités de Doux dans cette perspective. Chacun à sa place, acteurs économiques, sociaux et pouvoirs publics. C'est le défi de l'avenir, c'est l'impératif qui est devant nous. C'est un travail qui s'inscrira dans la durée », a déclaré Guillaume Garot.
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