Une nouvelle Pac régulatrice et plus juste s’impose selon la CP et la CR

Une nouvelle Pac régulatrice et plus juste s’impose selon la CP et la CR

Pas d’accord sur les remèdes à employer, la Confédération paysanne et la Coordination rurale sont unanimes pour dénoncer le fonctionnement et son incapacité à contrer la hausse inconsidérée des produits agricoles.

Encadrement des marchés.
Selon la Coordination rurale, la Pac « en déroute a totalement déconnecté
le prix des autres productions de celui du blé ». (© Terre-net Média)
L’occasion est trop belle pour ne pas en profiter en dénonçant une nouvelle fois les travers de la Pac « devenue scandaleuse et odieuse », selon la Confédération paysanne.

 

La Fnsea veut réactiver l’accord du 3 mai

Le syndicat dirigé par Xavier Beulin appelle toutes les parties prenantes et le Gouvernement à se remobiliser autour de l’accord du 3 mai 2011. Cet accord incite, à défaut de la rendre obligatoire, la réouverture des négociations commerciales lorsque deux conditions sont réunies :

- Une forte variation des prix de l’alimentation animale.

- Une évolution excessive de la part du coût de l’alimentation dans les prix du produit.

Ces deux conditions sont réunies selon la Fnsea. Aussi, « pour plus d’efficacité et de réactivité, l’observatoire des prix et des marges doit se saisir du réexamen des indicateurs dans les meilleurs délais » compte tenu de l’envolée des prix des céréales et de l’effondrement des revenu des éleveurs.

« Sous l'égide de l'Omc », elle « n’est plus que le squelette d’elle-même » en ne « profitant qu'à une minorité privilégiée », explique le syndicat de Bagnolet. « Il est donc urgent d’instaurer une dégressivité significative des aides pour une meilleure justice dans la répartition » des soutiens publics.

 

La confédération paysanne attend aussi de la Pac « une véritable politique de régulation et d'encadrement des marchés. Ceci afin d'obtenir des prix stables et rémunérateurs pour les producteurs et les consommateurs ».

Les éleveurs incapables de répercuter la hausse des prix des aliments

La Pac « en déroute a totalement déconnecté le prix des autres productions de celui du blé », ajoute la Coordination rurale dans un communiqué paru le 13 juillet dernier. « Ceci va poser de graves déséquilibres pour les éleveurs déjà en situation difficile », explique le syndicat.

« Si les prix de vente ne laissent aux éleveurs que peu de marge de manœuvre, l'augmentation du coût des matières premières, telles que les céréales ou les protéines, ne leur laisse plus aucun espoir de bénéfice ».

Aucun espoir de bénéfices.
La flambée des céréales va de nouveau mettre en difficulté les
éleveurs de bovins viande, incapables de répercuter cette
hausse sur le prix de vente des animaux. (© Terre-net Média)
Aussi, « il est urgent » que la Pac « soit rebâtie pour arrimer les prix agricoles européens sur la valeur guide du blé. Et ce, à un niveau suffisamment élevé pour sortir les agriculteurs du piège des prix artificiels et des aides », revendique la CR.

Cette nouvelle Pac devra aussi être à l’abri des spéculateurs. « Ses dégâts ne peuvent être stoppés que par cette reprise en main des marchés alimentaires par les autorités qui en sont responsables », explique la CP. « C'est aussi de cette façon que pourront être envisagées de substantielles économies sur le budget de l'UE ».

La Pac 2014 doit en fait « être une révolution avant que ses défauts n'en provoquent une, mondiale et destructrice», ajoute la CR selon laquelle « tous les récents pseudo-projets de régulation des marchés de matière première agricole se sont soldés par des coups politiques sans lendemain ».

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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