
Selon l’Ocde et la Fao, l’essor des filières « viande » sera contraint par le coût plus élevé des intrants et par la concurrence sur les terres et sur l’eau avec la production de céréales. Au cours des dix prochaines années, 82 % de l’augmentation de la consommation mondiale de viande sera concentrée dans les pays en développement.
![]() Evolution des prix agricoles entre 2012/2021. (© Ocde/Fao) |
L'Organisation de coopération et de développement économique et la Fao ont livré les dernières prévisions pour 2012/2021 en productions animales. La forte hausse des prix des céréales fourragères ces cinq dernières années est désormais en train de se répercuter sensiblement sur toute la chaîne de commercialisation, pour se refléter dans une hausse des prix de la viande, à l’exception de la volaille dont la filière a déjà fait l’objet d’ajustements.
Selon les projections au niveau mondial, pour les viandes bovine, porcine et ovine, les prix devraient rester élevés tout au long de la prochaine décennie et ils devraient se maintenir en termes réels à des niveaux supérieurs, respectivement d’environ 11 %, 17 % et 4 %, aux valeurs de la période de référence (2009-11). Pour la volaille, les prix réels devraient rester proches des niveaux actuels. Pour toutes les viandes, les prix réels se situent actuellement à leur plus haut niveau depuis 15 à 20 ans et une modération n’est guère à prévoir tant que les prix des aliments pour animaux et de l’énergie resteront élevés.
La volaille, le secteur à la croissance la plus rapide
Des prix plus élevés de la viande induiront une réaction du côté de l’offre, quoique limitée à la fois par le coût plus élevé des intrants et par la concurrence sur les terres et sur l’eau. L’effet combiné de ces facteurs ralentira la croissance de la production mondiale de viande qui s’établira à 1,8 % par an au cours de la période étudiée, contre 2,2 % par an pendant la décennie précédente. D’après les projections, la production de viande bovine devrait s’accroître de 1,8 % en moyenne par an, tandis que celles de viande porcine et de viande ovine devraient progresser respectivement de 1,4 % et de 1,8 %.
La volaille reste le secteur dont la croissance est la plus rapide puisque, d’après les projections, celle-ci devrait être de 2,2 % par an. Les pays en développement vont augmenter leurs parts de la production mondiale dans toutes les catégories de viande et, à la fin de la période, celles-ci s’élèveront à 58 % pour la viande bovine, 64 % pour la viande porcine, 63 % pour la volaille, et 78 % pour la viande ovine. Les économies d’échelle continueront à entraîner une concentration de la production sous la forme d’une réduction du nombre des unités agricoles et d’un accroissement de leur taille, non seulement dans les pays développés, mais de plus en plus dans les pays émergents. Ce changement structurel continuera d’accroître la consommation de céréales fourragères à des fins de production de viande.
Progression des importations de viande dans les pays en développement
La viande est l’un des principaux produits agricoles dont la consommation mondiale continue de progresser à un rythme élevé. Dans les pays en développement, cette progression sera à l’origine de 82 % de l’augmentation de la consommation mondiale au cours de la période considérée. La consommation par habitant augmentera de 3,2 kg par an, la viande de volaille représentant 70 % de cette augmentation. Par rapport à la période de référence, les pays développés consommeront en 2021 3,6 kg supplémentaires de viande par habitant, qui seront constitués en majeure partie par de la volaille, à l’exception de l’Europe orientale où la consommation de viande rouge conserve un fort potentiel de croissance.
Malgré les prix élevés de la viande pendant toute la période de projections, les importations de viande par les pays en développement devraient progresser sous l’effet de la croissance démographique et de l’augmentation des revenus, ainsi que de la forte élasticité-revenu de la demande. De même, les prix élevés se traduiront par des recettes d’exportation soutenues, ce qui encouragera les grands pays exportateurs de viande à investir sur les marchés internationaux malgré la forte incidence des interdictions d’importation au titre de la sécurité des aliments et des restrictions sanitaires..
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