 « Le temps actuel est trop chaotique et les perturbations trop localisées. Cela dépasse le potentiel des modèles. » (© Terre-net Média)
|
Frédéric Glassey, directeur de la météorologie chez Meteonews, témoigne de quelque 200 appels par jour d’agriculteurs inquiets depuis trois ou quatre semaines de ne pouvoir faire leurs foins. « Ce temps instable tombe en pleine fenaison qui demande au moins trois jours consécutifs de sec, ce qui n’est pas arrivé depuis début juin. » En effet, le Nord de la France n’a pas vécu un jour sans risque d’averse ou d’orage depuis plus d’un mois. Et à chaque pluie, pour les foins, il faut remettre les compteurs à zéro. « Ceux qui se lancent prennent systématiquement un risque. Nous constatons une importante fébrilité au niveau de la profession. »
Aucun modèle ne peut travailler à ce degré de précision
Dans ces conditions, les modèles ne peuvent pas être aussi précis que lorsqu’il s’agit en hiver de prévoir l’arrivée de gros fronts nuageux ou tempétueux bien organisés. « Là, il s’agit de petites taches à une échelle de 5-10 km. Aucun modèle, même le plus perfectionné, ne peut travailler à ce degré de précision. Un gros orage peut tremper Beauvais sans toucher Amiens ni Creil. C’est la loterie météorologique. » Cependant, les prévisions globales ont généralement raison. La consultation du diagramme de la journée permet de se faire une idée de la tendance.
Une météo parfaite ?
« Souvent, l’utilisateur pense qu’une météo proposée avec un pas de temps d’une heure doit être parfaite alors qu’il faut plutôt la prendre comme un outil de prévision de l’évolution des conditions. » En ce moment, les prévisions reflètent un risque à venir, donnent le caractère général de la journée. « A chacun ensuite de consulter les animations satellites qui rendent compte de la situation réelle et de voir s’il se trouve ou non sur la trajectoire d’un front pluvieux par exemple. »
Tout le monde attend le retour de l’anticyclone. « Il devrait arriver en début de semaine prochaine et concerner les trois quarts de la France, mais on n’en est pas sûrs, on ne sait pas pour combien de temps et il pourrait ne pas profiter aux régions les plus au Nord. »
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026