
Suite à une enquête réalisée auprès de 2000 de ses producteurs laitiers, le groupe coopératif Sodiaal s’attend à collecter 10 % de lait en plus d’ici 2020, suite à la suppression des quotas laitiers en 2015.
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Présent dans 64 départements, le groupe coopératif Sodiaal, qui a mis en place un système de double volume – double prix pour préparer la fin des quotas laitiers, a réalisé une enquête auprès de ses producteurs de lait à l’automne 2011 pour mieux connaître leurs intentions de production après avril 2015.
Analysant les réponses de 2.000 coopérateurs, « Sodiaal s’attend à une augmentation de la production de lait de 10 % entre maintenant et 2020 », a expliqué Frédéric Chausson, le responsable du développement coopératif du groupe, jeudi 28 juin 2012 lors d’une journée du Cerel (1) consacrée aux conséquences de la sortie des quotas sur les territoires laitiers. « Un chiffre somme toute mesuré au regard des perspectives d’évolution du marché mondial ».
Le groupe, qui collecte un peu plus de 4 milliards de litres de lait chez plus de 13.000 producteurs, se retrouverait ainsi avec une collecte d’environ 4,5 milliards de litres en 2020.
« 45 % de nos producteurs ne souhaitent pas produire plus »
Cette hausse constitue une estimation « réaliste » faite à partir de réponses qui ont surpris la direction de Sodiaal. A la question « Souhaitez-vous augmenter votre production laitière après 2015 ? », 55 % des producteurs ont indiqué ne pas le vouloir, selon Sodiaal. A peine la moitié des coopérateurs envisagerait ainsi de produire environ 20 % de lait en plus par rapport à leur production actuelle.
« Sur le papier, la course aux volume apparaît évidente. Sur le terrain, cette option est beaucoup plus nuancée », commente Frédéric Chausson. Selon lui, ceux qui augmenteront leur production auront à produire le lait de ceux qui auront arrêté l’activité laitière, 4 à 5 % des producteurs Sodiaal arrêtant leur activité laitière chaque année. D’où une estimation de 10 % de production supplémentaire jugée « modérée » par la coopérative.
Risque d’effet de choc en 2015/2016
Avant de conclure son intervention, Frédéric Chausson a insisté sur les craintes de Sodiaal concernant l’évolution du marché laitier en 2015-2016, première campagne laitière sans quota. « Avec un risque d’effet de choc sur cette période, une tension sur la ressource n’est pas un risque à exclure ! »
En clair, Sodiaal craint les conséquences d’une augmentation trop brutale de la production, notamment dans les autres pays européens. Le marché du lait pourrait effectivement s’engouffrer dans une période de forte volatilité des prix au niveau européen, voire de nouvelle crise en France.
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