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 Sur les douze premiers jours de juin, le soleil s'est peu montré, surtout au nord de la Seine. (© Terre-net Média)
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« Un mois d'avril très pluvieux, avec des records de pluviométrie battus, mai un peu plus contrasté avec des alternances de périodes de pluie et de soleil, début juin bien arrosé », résume Dominique Raspaud, prévisionniste de Météo-France.
Mais comment expliquer cette accumulation de mauvais temps ?
« On a toujours malheureusement cet anticyclone des Açores qui est très au large du Portugal et qui laisse passer les perturbations océaniques qui circulent sur les îles britanniques, la France et jusqu'à une bonne partie nord et ouest de l'Europe », détaille à l'Afp la prévisionniste.
Il a plu 12 jours sur 13
Sur les douze premiers jours de juin, le soleil s'est peu montré, surtout au nord de la Seine. Côté pluies, elles sont tombées en abondance partout, à l'exception de la Provence et de la Corse, avec par exemple à Lyon 106 mm/m2 d'eau tombée en 12 jours alors que la moyenne pour un mois de juin "normal" entier est de 75 mm, indique la prévisionniste. Du Bassin parisien au nord du Massif central, il a plu 12 jours sur 13 en juin.
Côté agriculture et jardins, les précipitations ont été favorables aux sols en surface, selon le service privé de météorologie Meteonews. Mais, avertissent ses experts, un temps durablement chaud et sec pourrait rapidement réduire ces réserves à néant. Si une amélioration est prévue dans les prochains jours, avec absence de pluies et des températures orientées à la hausse jusqu'à dimanche (jusqu'à 30° dans le Sud), une « nouvelle dégradation s'annonce dès jeudi sur la Bretagne », selon la prévisionniste. Quant aux prévisions à plus long terme, « c'est assez cruel mais la prévisibilité est très faible voire inexistante », souligne à l'Afp Jean-Pierre Céron, directeur-adjoint de la climatologie à Météo France.
Cela vient du fait que « le signal climatique » des dernières semaines n'a pas été « très structuré », avec des alternances de temps plutôt chauds et ensuite plutôt frais et humides. Car l'idée qu'un printemps pluvieux permettrait d'écarter une canicule l'été n'est pas une règle en météorologie. « Des années 1950 à nos jours, l'année 1983 a été celle de la canicule la plus longue et pourtant le printemps avait été un des plus pluvieux sur la période observée », rappelle M. Cénon. Depuis 1959 il y a eu une douzaine d'années avec canicule d'été, dont trois après des printemps anormalement secs, une qui correspond à un printemps anormalement pluvieux (année 1983), tout le reste se situant dans des années avec des printemps proches de la normale.
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