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 André Eloi de la Fneap commentant le rapport sur la rentabilité des abattoirs privés. (© Terre-net Média)
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La quasi disparition des abattoirs, programmée il y a trente ans, n’a as eu lieu. Leur restructuration est une réalité, mais le réseau de 286 abattoirs publics et privés assure encore leur maillage sur l’ensemble du territoire, même si certains sont voués à disparaître dans les prochains mois. Mais il n’y a pas de fatalité à ces difficultés économqiues, analyse André Eloi de la Fneap (fédération nationale des abattoirs privés), lors d’un colloque organisé par l’Apca (Chambres d'agriculture), suite à la remise du rapport sur la
rentabilité des abttoirs commandé par Bruno Le Maire alors qu'il était ministre de l'Agriculture.
Sont à chaque fois en cause des erreurs de gestion et des choix qui n’ont pas été faits au bon moment. Et pour que de telles erreurs ne se reproduisent pas, le rapport Ravaux tire quelques enseignements pour mieux maitriser la faible rentabilité de leurs activités. Ainsi, il est illusoire d’imaginer que des abatteurs de proximité pussent concurrencer les abattoirs industriels en matière de prix.
Leur atout est d’abord la proximité et les services offerts. Leur vocation pluri-espèce doit être préservée autant que cela est possible, en l’associant à une activité connexe de transformation, afin de dégager davantage de valeur ajoutée et amortir des investissements lourds. Mais il ne faut pas s’acharner à maintenir une ligne d’abattage qui ne soit pas rentable.
Un gage pour pérenniser une agriculture diversifiée
La rentabilité de ses abattoirs de proximité suppose aussi une rationalité dans le fonctionnement et une discipline des clients. Leur fidélité est un gage de pérennité des structures d’abattage de proximité. Le nomadisme est un réel problème. L’équarrissage doit être payé au juste prix.
La part de l’emploi peu qualifié ne permet pas de d’optimiser la l’activité d’abattage. Mais maintenir un abattoir de proximité est un gage pour pérenniser une agriculture diversifiée. La disparition de l’un deux conduit à la cessation d’activité de petits éleveurs, qui n’ont pas les moyens de porter à une centaine de kilomètres leurs animaux pour abattus.
Le rapport Ravaux reconnaît par ailleurs que ces abattoirs sont un facteur d’implantation d’entreprises de transformation, et sont par conséquent source d’emplois indirects. Ils sont des partenaires des boucheries traditionnelles et de la restauration. Enfin, ils contribuent à l’essor des circuits de proximité avec la création, là encore d’emplois dans les exploitations agricoles.
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