A l’Earl du Chêne vert, Anne-Catherine et Jean-Philippe Brossault ont investi dans le système heat’phone, de la société Médria, pour gagner du temps et de la précision dans la détection des chaleurs de leurs vaches laitières.
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A Châteaugiron, non loin de Rennes, l’entreprise Medria a ouvert ses portes à la presse pour présenter sa gamme de solutions de détection des chaleurs (Heat’phone), des vêlages (Vel’phone), et de la santé (San’phone) des bovins laitiers et allaitants.
Il y a un an, Anne-Catherine et Jean-Philippe Brossault, éleveurs à côté de Noyal (35), ont choisi le système Heat’phone avec pour objectif de passer moins de temps à détecter les chaleurs, notamment lorsque leurs 60 laitières sont au pâturage. « Nous passions voir les vaches trois à quatre fois par jour pour repérer les chaleurs, explique Anne-Catherine Brossault. Aujourd’hui le système fonctionne 24h/24 ; c’est devenu " le troisième œil " de l’exploitation ! Les premières chaleurs et les retours en chaleur sont mieux détectées qu’auparavant et les cycles mieux repérés ».
Alertés par sms
Le système détecte les chaleurs en fonction de l’activité des animaux, mesurée grâce à un boitier contenant un avec accéléromètre accroché au cou de l’animal. Toutes les cinq minutes, le boitier envoie ses données à une base Gsm qui doit être située à moins de 200 mètres du troupeau. Cette base mobile et autonome est alimentée par un petit panneau photovoltaïque. Elle collecte les données d’activité des vaches pour les envoyer sur un site internet, où elles seront analysées par un algorithme spécifique (races laitières, allaitantes, génisses). Lorsqu’une vache présente des signes de sur-activité (chaleurs cyclées ou non-cyclées), un message sms est envoyé aux téléphones des éleveurs. « Nous n’avons pas le sentiment d’être envahie par les messages, estiment le couple d’éleveur. Le système informatique est simple, mais il faut quelques semaines pour s’habituer à bien utiliser l’outil dans son ensemble », poursuit Jean-Philippe Brossault.
Etre sûre que l'insémination ait pris ou non
« Nous n’imaginions pas que les manifestations des chaleurs était si élevées durant la nuit, font remarquer les éleveurs. Avant d’appeler l’inséminateur, nous vérifions systématiquement que l’animal présente bien des signes de chaleurs, puis nous jetons un coup d’œil sur le site internet pour voir si l’animal est cyclé. Nous mettons les colliers après le vêlage et à l’âge d’un an sur les génisses, cela nous permet de mieux connaitre l’historique de l’activité de chaque animal. Nous laissons les colliers accrochés quatre à cinq mois, le temps de voir si la vache a bien été fécondée. Nous avons l’habitude de réaliser systématiquement des échographies, mais cela s’avère de moins en moins utile, car avec le heat’phone nous savons déjà si les vaches sont pleines ou non ».
« Nous avons apprécié l’aspect évolutif du produit, puisque les mises à jour du logiciel se font automatiquement sur internet. La fiabilité est bonne et la sensibilité de détection me semblent bien paramétrées pour notre système d’élevage de l’Ouest de la France », estime Jean-Philippe Brossault.
« L’investissement n’est pas négligeable, mais je préfère acheter un outil qui sert chaque jour plutôt qu’un matériel que j’utiliserai deux ou trois jours par an », concède-t-il.
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L’Earl du Chêne vert en chiffres :
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La base Gsm habituellement placée dans la stabulation entre les vaches et les génisses peut se déplacer lorsque le troupeau va pâturer sur des parcelles éloignées. L’ensemble des capteurs de la marque Medria utilise la même base Gsm. Du coup, Anne-Catherine et Jean-Philippe Brossault, viennent de s’équiper des capteurs Vel’phone pour détecter les vêlages. « Bien que nous n’avons pas de problèmes particuliers au vêlage, cela pourra s’avérer utile lors des périodes chargées en travail ou pour les génisses ».


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