Des abattages orientés à la baisse depuis le début de l'année

En avril 2012, avec plus de 149.000 têtes, les abattages de vaches sont inférieurs de 2,5 % au niveau d’avril 2011, et ceux de génisses sont inférieurs de près de 3.200 têtes à 2011, selon une étude du ministère de l'Agriculture. Traditionnellement, le changement de campagne laitière s’accompagne d’une forte baisse des abattages de femelles entre les mois de mars et avril d’une même année (-8 % en 2010, -5 % en 2011 et -8 % en 2012).

Un manque de disponibilité de jeunes bovins mâles dans les élevages

Toujours en avril dernier, les abattages de taurillons continuent leur progression saisonnière tout en restant nettement en dessous du niveau de 2011. Avec près de 78.000 animaux abattus, ils sont ainsi inférieurs de 6 % au niveau de 2011. Le manque de disponibilités de jeunes bovins mâles dans les élevages explique cette baisse. Notons ausi que ces statistiques de 2012 se réfèrent à l’année précédente, caractérisée au printemps par une forte décapitalisation.

Il n’est pas étonnant dans ces conditions que les abattages de veaux de boucherie soient inférieurs de 5.000 têtes à ceux de 2011, puisque le nombre de vaches a diminué. Même si à l’approche des fêtes de Pâques, en début du mois d’avril, la consommation de viande de veau progresse traditionnellement.

Des exportations divisées par 2

En mars 2012, la production de « gros bovins » finis, inférieure de 8 % à celle de 2011, s’établit à plus de 309.000 têtes. La baisse des abattages de près de 6 %, toutes catégories confondues, associée à la baisse des exportations de bovins vivants finis (-56 %), explique cette diminution de production. Il est vrai que les exportations de ces animaux ont été divisées par deux pour atteindre 5.200 têtes. Mais 58 % des bovins mâles vivants vendus sont à destination des pays tiers contre 45 % en 2011.

Toujours en mars 2012, avec près de 22.700 téc, les exportations de viande bovine sont inférieures de plus de 21 % au niveau de 2011. Les importations de viande sont quant à elles en repli de 2 % et représentent 33.000 téc (tonnes équivalent carcasse).