 La compétitivité prix/marché de la viande de volaille lui permet de s'adapter à toutes les conjonctures économiques. (© Terre-net Média) |
Viande bovine
La production bovine devrait être freinée par la recapitalisation engagée, mais aussi par la concurrence du lait et des grandes cultures. Dans les pays où l’engraissement est fortement basé sur les grains devenus chers, la production sera aussi très limitée.
Selon Cyclope 2012, le Brésil et l’Inde seront parmi les rares pays à augmenter leur production, aidés par une demande intérieure dynamique. Toutefois l’Amérique latine est menacée de sécheresse. En cause la Nina.
Au Canada et aux Etats-Unis, recul, et déclin structurel en Europe.
Conséquences, le commerce international de viande bovine progressera peu faute de disponibilité et de croissance économique en Europe. En fait, il se réorientera vers les pays émergents, où la demande progresse (en Asie essentiellement). Les parts de marché de l’Australie et de l’Inde augmenteront faute de disponibilités ailleurs. Les prix se stabiliseront à leur niveau de 2011.
Production ovine
Une reconstitution de cheptel dans la plupart des régions du monde et une offre limitée en Océanie (après des épisodes torrides de sécheresse et d’inondations). Les cours devraient par conséquent bien se maintenir en raison de la forte demande des pays asiatiques et nord américain.
En fait, la croissance des cheptels visera d’abord à satisfaire la demande intérieure aux dépens des échanges commerciaux. Ce phénomène sera très perceptible en Chine en particulier, qui détient un tiers du cheptel ovin mondial.
La reprise de la production de viande ovine en Europe réduira d’abord les volumes importés car elle s’inscrit dans un mouvement baissier de la consommation.
Viande porcine
La demande en Asie de viande porcine et les cours soutenus des bovins viande maintiendront les prix mondiaux du porc à des niveaux élevés. Les exportations de viande porcine vers ces marchés transmettent la hausse des prix extérieurs sur le marché européen, où la production de porcs pourrait reculer de 4 %, ce qui ne pourra que consolider le mouvement haussier. Reste à savoir si les cours de la viande seront suffisants pour couvrir les charges alimentaires dopées par les prix élevés des céréales employées pour les nourrir.
Cyclope souligne cependant la difficulté d’établir des prévisions stables : la crise économique ou encore les retours de la fièvre aphteuse et de la peste porcine pourraient réduire l’offre.
Viande de volaille
La consommation et la production de volailles sont favorisés à la fois par la croissance économique dans les pays émergents, et par la crise économique en Europe, où la viande reste très bon marché. Mais la croissance de cette filière de production de viande pourrait être moins forte que les années passées.
Même si les prix internationaux ont augmenté de 16 % en 2011, au même rythme que les autres viandes excepté la viande porcine pour d’établir à 1.200 dollars la tonne, la compétitivité prix/marché de la viande de volaille lui permet de s’adapter à toutes les conjonctures économiques.
Bien sûr, ces hypothèses de marché sont conditionnées par l’absence d'épidémie. Le retour de la grippe aviaire reste une menace à part entière.
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