L’affichage environnemental expérimenté

Pur beurre, eau, et préserve la biodiversité. (© Terre-net Média)

A coté de la composition en protéines, glucides et en lipides, pourquoi ne pas afficher sur les emballages des produits la quantité de CO₂ dégagée, de litres d’eau consommés ou l’impact sur la biodiversité pour fabriquer l'aliment ? 
C’est justement l’objectif de l’expérimentation lancée par le ministère de l’Ecologie avec 160 entreprises de tous secteurs dont les produits sont vendus en France. Elle vise d’une part à mettre au point un référentiel fournissant une méthode commune pour évaluer les impacts environnementaux spécifiques aux produits alimentaires et aux aliments pour animaux, puis d’autre part à entrevoir le mode d’affichage qu’il serait judicieux de retenir, afin de dévoiler la composition des différents facteurs consommés.

En moyenne, trois indicateurs environnementaux ont été retenus par produit expérimenté : le changement climatique, la consommation d’eau et l’impact sur la biodiversité.

Mieux connaître l’impact environnemental de l'activité de production et identifier les voies d’amélioration

Selon un article publié par le commissariat général au développement durable (ministère de l’Ecologie), « l’Internet est le support d’affichage le plus utilisé, notamment pour sa facilité de mise en oeuvre et son évolutivité, puisqu’il permet de s’affranchir de certaines contraintes de logistique et de place disponible sur l’emballage ».

« L’affichage sur le lieu d’achat est aussi largement utilisé ». Ce qui a motivé les 160 entreprises à participer à cette expérimentation, « est de ne pas vouloir subir, mais de contribuer à la réflexion relative à de futures orientations réglementaires, mais aussi la recherche d’exemplarité et l’amélioration de l’image retenu de l’entreprise », note l’étude du ministère de l’Ecologie.

Cette expérimentation a par ailleurs conduit les entreprises à mieux connaître l’impact environnemental de leur activité de production, et à identifier les voies d’amélioration pour dégager des gains de productivité et pour réduire l’impact environnemental de leur activité.

L’expérimentation du dispositif d’affichage environnemental français est unique au monde, selon le ministère de l’Ecologie. Elle a été mise en œuvre suite au vote de la loi « Grenelle 2 » du 10 juillet 2010. Un bilan final sera transmis au parlement à la fin de l’année pour évaluer l’opportunité d’une généralisation de l’affichage environnemental.