 Les boeufs ont consommé davantage d'orges grain lorsque le PS est faible pour compenser le déficit énergétique. Mais qu'en est-il des performances de croisssance ? L'étude n'y répond pas. (© Terre-net Média) |
D’après des chercheurs canadiens, il est difficile d’obtenir un broyage optimal des grains d’orge d’un point de vue de la valeur alimentaire. En effet, les grains sont rarement uniformes et dépendent de la variété ou des conditions de croissance. « Avec un système de rouleau broyeur simple, il est très difficile d’obtenir un broyage optimal », notamment pour un process industriel. « Sous forme commerciale, l’orge à faible poids spécifique (PS) est généralement mélangée avec une orge de fort PS afin d’obtenir une orge de PS moyen », qui trouve davantage preneur sur le marché de l’alimentation animale.
Les objectifs de l’étude visaient à déterminer l’impact de l’uniformité du grain sur la qualité du broyage et sur sa valeur alimentaire réelle afin de développer un procédé de préparation de l’orge grain.
Quatre rations à base d’orge ont été testées sur des bœufs de plus de 550 kg équipés d’une fistule ruminale afin de mesurer l’ingestion, le pH du rumen et les caractéristiques de la fermentation. Les rations sont composées de 10 % d’ensilage d’orge, 70 % d’orge grain et de concentré et 20 % de drêches de maïs. Ces rations se différenciaient selon les poids spécifiques de l’orge :
- LB : orge à faible PS
- HB : orge à fort PS
- PB : mélange de 50 % d’orge LB et 50 % d’orge LH broyé avant mélange
- PA : mélange de 50 % d’orge LB et 50 % d’orge LH broyé après mélange
L’orge à faible PS est davantage ingérée pour répondre à la demande énergétique
 L'ingestion de matière sèche est la plus forte avec l'orge de faible PS (LB), puis avec l'orge broyée avant mélange (PB). (© DR) |
Il ressort de cette étude que les bœufs nourris avec de l’orge à faible PS (LB) ingèrent une quantité de matière sèche (Msi), de protéines brutes (PB) et de fibre (Ndf) plus élevée que ceux nourris avec l’orge à fort PS (HB).
«
Cependant, la quantité d’amidon ingérée est inférieure avec LB que HB. L’ingestion plus importante de Ndf est due à une valeur plus élevée de Msi et Ndf du LB, alors que l’ingestion moindre d’amidon est principalement attribuable à la plus faible teneur en amidon du LB que HB. Les résultats indiquent que les bœufs ont consommé plus d'orge quand elle est de faible valeur énergétique pour répondre à la demande énergétique », explique les auteurs de l’étude.
Les bœufs nourris avec un mélange LB/HB broyé avant mélange (PB) ont une plus grande Msi que ceux nourris avec un mélange LB/HB broyé après mélange (PA). Pour les chercheurs, la faible Msi pour le mélange PA n'est pas claire, car l’orge à faible PS dans le mélange PA est supposée être moins bien broyée quand elle est mélangée à l’orge fort PS. Et la ration mélangée après broyage (PB) est sensée être plus fermentescible que celle broyée une fois les orges mélangées (PA).
Pas de différence du pH ruminal
« Il n’y a pas de différences de moyenne du pH ruminal ou de durée de pH faibles entre les traitements (Tableau 1). Les résultats sont un peu surprenants car la quantité d'amidon ingérée est différente ». Ces rations correspondent à des rations de finition à forte teneur en grain, 20 % de drèches de maïs ont été ajoutées, ainsi la teneur en fibre (Ndf) est plus élevée, mais le taux d’amidon est inférieur à celui d’une ration de finition habituelle de l'Ouest canadien.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?