Les syndicats soulagés et enthousiasmés par la nomination de Stéphane Le Foll, reconnu pour son expérience

JA , pilier du mandat de François Hollande

Jeunes Agriculteurs prend au mot le nouveau président de la République tout en complimentant Stéphane Le Foll. François Hollande a en effet « déclaré lors de son élection le 6 mai dernier que l’un des piliers de son mandat serait la jeunesse, une priorité qui ne peut que nous interpeller, nous, Jeunes Agriculteurs ».
« Nous saurons donc, nous aussi, vous rappeler cette orientation lorsque cela sera nécessaire ».
Et « pour préserver l’installation des jeunes en agriculture, défendre le foncier agricole, mais aussi l’avenir de notre alimentation, vous pourrez compter sur notre soutien et notre vigilance ».

Pac, convergence des aides, quotas et les sinistrés du gel :les premiers dossiers à traiter

Tout en réagissant avec beaucoup d’enthousiasme à la nomination de Stéphane Le Foll, la Fnpl et Orama (Agpb, Agpm et Fop) ont présenté au nouveau ministre de l’Agriculture les premiers dossiers qui leur paraissent les plus urgents à traiter.
La Fnpl « ne peut accepter que les producteurs de lait soient ainsi sacrifiés » par la réforme de la Pac proposée par le Commissaire Dacian Ciolos, car ils « sont les principaux perdants en cas de convergence forte des Dpu ».
Par ailleurs, la section spécialisée de la Fnsea semble ne pas avoir fait le deuil des quotas puisqu’elle profite de l’entrée en fonction de Stéphane Le Foll, ministre socialiste, pour lui demander « la mise en place dans le cadre de l’Ocm unique (organisation commune de marché), d’un système d’aides, au niveau européen, pour les éleveurs qui jouent le jeu d’une limitation de production en période de crise ». « L’objectif est double : limiter les quantités à stocker et assainir les marchés. Les crises agricoles coûtent chers à l’Europe et aux citoyens ».
Orama demande pour sa part au nouveau ministre de compléter les mesures prises par Bruno Le Maire en faveur des agriculteurs sinistrés par le gel de l’hiver dernier. Et craignant que l’écologie soit dorénavant déterminante dans certaines décisions à venir, elle rappelle que ses membres sont « candidats à plus de croissance en produisant plus et mieux. Les orientations de politique agricole et environnementale pour ce faire sont à définir, sur la base d’une concertation sans a priori, où bon sens, confiance et pragmatisme devront prendre toute leur valeur ».
Les Chambres d’agriculture partagent cette crainte « environnementaliste ». Elles invitent en effet que Stéphane Le Foll « à veiller, au sein du gouvernement, à la bonne articulation de sa politique avec celles de ses homologues en charge des questions énergétiques, environnementales et d’aménagement du territoire ».