
Après des années de crise, la sécheresse de 2011 a conduit les éleveurs à s’engager dans la voie de la décapitalisation et du recul de la production.
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Suite aux nombreuses réformes effectuées en 2011 marquée par une sécheresse très dure, l’année 2012 débute avec un cheptel de vaches en repli d’environ 3 % et un déficit en jeunes femelles, notamment en races allaitantes.
Un recul de 4 % de la production de vaches en 2012
La décapitalisation devrait se poursuivre tout au long de l’année, mais sur un rythme moins soutenu, d’environ -1 % en moyenne. Elle serait probablement plus forte en production laitière dans certaines régions. Au total, la production de vaches devrait donc reculer en 2012 de 4 % en têtes et de 5 % en volume, en raison d’une baisse des poids moyens des carcasses.
Du côté de la production de mâles, la tendance devrait être également à la diminution. Les exportations de broutards ont été dynamiques en 2011, et les disponibilités en mâles au début de l’année 2012 sont en repli pour toutes les catégories d’âge et tous les types raciaux.
Dans ces circonstances, la production de jeunes bovins ne pourra pas se maintenir au même niveau qu’en 2011. Elle devrait diminuer d’environ 4,5 % en volume, avec des animaux sortant des ateliers d’engraissement à des poids similaires à ceux constatés en 2011.
Baisse de 9 % de la production de boeufs
Avec un déficit de mâles de 24 à 36 mois de 14 % en races à viande et de 20 % en races laitières début 2012, la production de boeufs pourrait baisser de 9 % cette année, en têtes. Il s’agirait en fait d’un retour à la normale, sachant que dans les années 2010 et 2011, la filière boeufs avait été renforcée par des veaux laitiers n’ayant pas pu rejoindre les ateliers de l’ouest de la France en raison des restrictions de déplacement liées à la Fco.
Si la demande en broutards à l’exportation pourrait rester dynamique sur les premiers mois de l’année 2012, elle devrait néanmoins fléchir par la suite. La demande pourrait en effet diminuer, notamment vers les pays tiers, en raison de prix pratiqués désormais élevés auxquels s’ajoute, pour certains pays, une taxe à l’importation plus contraignante. Les ventes vers l’Italie devraient rester stables. Globalement, il pourrait donc y avoir une légère baisse des exportations de bovins maigres. Les exportations en vif gras sont plus difficiles à anticiper tant elles dépendent de la demande de nombreux pays tiers. Le rythme de la fin de l’année 2011 pourrait se maintenir au cours du premier semestre, avec notamment des ventes vers la Turquie. Ce pays pourrait par la suite s’ouvrir à d’autres fournisseurs et, les disponibilités françaises diminuant, les expéditions devraient ralentir au second semestre. Toutefois, ces considérations ne prennent pas en compte un éventuel problème sanitaire qui pourrait conduire des pays, en particulier hors Union européenne, à fermer leurs frontières aux bovins français.
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