 En 2011, la Fnsea et JA avaient multiplié les actions de solidarité entre céréaliers et éleveurs pour fournir de la paille à ces derniers en manque de fourrage. Ces initiatives avaient déjà fait l'objet de critiques de la part des syndicats minoritaires. (© Terre-net Média)
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Après le gel du mois de février, qui a provoqué d’importants dégâts sur les cultures de nombreuses régions françaises, place à la sécheresse. Le spectre d’un nouvel épisode, à l’image du printemps 2011, se profile et les
premiers effets du manque d’eau se font déjà sentir.
Dans l’Oise, par exemple, certains producteurs ont déjà effectué les premiers tours d’eau. Inédit pour le début avril ! De nombreux colzas, abîmés par le gel, peinent à « repartir » à cause du manque d’eau.
Face à ces premiers symptômes d’un possible épisode de sécheresse d’envergure nationale similaire à celui de 2011, les syndicats y vont de leurs communiqués pour régler leurs comptes sur la manière de gérer un tel épisode, avec, en guise d’illustration, la gestion de la sécheresse de l’an passé. La Coordination rurale et la Confédération rurale critiquent l’omniprésence de la Fnsea sur ce dossier.
« L’omniprésence de la Fnsea pas nécessaire »
«
Si les conditions climatiques restent identiques à celles que nous connaissons actuellement, les stocks de fourrage mis à mal l'an dernier ne permettront pas de nourrir les animaux, explique la Coordination rurale.
Face à cette nouvelle situation difficile, les éleveurs français auront besoin d'être accompagnés. Les Chambres d'agriculture sont chargées durant ces périodes critiques de remplir cette mission. L’omniprésence d'un syndicat agricole n'est donc pas nécessaire. »
De son côté, la Confédération paysanne estime que « l’Etat doit exiger des Chambres d’agriculture qu’elles mettent en place, dans chaque département, des cellules de crise avec tous les syndicats agricoles. »
« Du clientélisme avec les moyens du service public »
Et les deux syndicats minoritaires en appellent au ministre de l’Agriculture. « L’Etat ne doit pas laisser une structure syndicale faire du clientélisme avec les moyens du service public », rappelle la CP. La CR, elle, a adressé un courrier au ministre pour lui demander de mettre en place des « mesures pour confier ce dossier aux Chambres d'agriculture afin que ne soient pas réitérées les erreurs de l'an passé ».
Le syndicat demande par ailleurs « la mise à disposition automatique des jachères et des terrains communaux pour les éleveurs », une demande qui était restée lettre morte en 2011.
« Il y a les syndicats divisions et les syndicats solutions »
En réponse à ces critiques, la Fnsea indique avoir « réactivé (sa) cellule sécheresse ». « Tous les contacts seront repris avec les Pouvoirs publics, les sociétés d’autoroute, la Sncf, les syndicats de transports routiers… etc pour pouvoir être prêt à organiser, à aider, à accompagner », explique-t-elle.
Et le syndicat majoritaire de se poser en rassembleur : « Dans ces moments difficiles, les paysans ont besoin de se rassembler. Ceux qui prennent le risque de la division et de la polémique en utilisant le malheur des gens, font preuve d’une autre sécheresse ; celle des idées. Il y a les syndicats divisions et les syndicats solutions. L’heure est à la mobilisation et à l’action. Juste à cela. »
Reste qu'à dix mois des élections des Chambres d'agriculture, ces querelles, par communiqué interposé, sur le dossier de la sécheresse comme sur d'autres dossiers tels que les Ogm ou les Cvo, pourraient prendre, en 2012, une tout autre tournure qu'en 2011.
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