
Rajeunissement de la moyenne d’âge des exposants, arrivée des reproducteurs limousins, cap des 10.000 entrées une nouvelle fois franchi, quasi-totalité des animaux vendus… Voici les éléments à retenir de l’édition 2012 du comice agricole de Feurs (Loire), qui s’est tenu les 16, 17 et 18 mars.
![]() La qualité homogène des animaux de boucherie charolais est à retenir cette année. (© Acti-Ouest) |
L’édition 2012 a également vu la moyenne d’âge des exposants diminuer sensiblement. Rien que pour le concours d’animaux de boucherie, 15 exposants ont moins de trente ans.
« Il y a quelques années, nous nous faisions du souci vis-à-vis du vieillissement des éleveurs, a indiqué Pierre Dosson, président de l’association, lors de la remise des prix le dimanche matin. Nous avons la preuve cette fois-ci que la nouvelle génération arrive. Les éleveurs constatent que les concours sont incontournables pour valoriser leurs animaux. Leur participation est également importante pour maintenir ces concours. »
Autre satisfaction pour les organisateurs : le nombre d’entrées. « La progression est significative », révèle Pierre Dosson. Elle est en particulier due à l’augmentation du nombre de billets d’entrée vendus aux entreprises en amont de la manifestation. Le mauvais temps du dimanche n’a pas eu de répercussion négative sur la fréquentation des écuries. « Nous avons une nouvelle fois franchi la barre des 10 000 entrées ».
Pierre Dosson n’a pas manqué de souligner le soutien croissant des partenaires envers l’association du comice et donc des éleveurs. « Ce sont plus de 75 entreprises qui sont à nos côtés : sponsoring direct, achat de billets d’entrée, dotations pour la remise des prix. »
Animaux de boucherie charolais
C’est la qualité homogène des animaux de boucherie charolais que retiendra cette année Jean-François Cottin, le responsable de cette exposition. « Il n’y a pas d’animaux qui sortent vraiment du lot. De plus, la moyenne est plus haute que l’an passé. Nous avons du éliminer 30 animaux par rapport au nombre d’inscrits (230 pour 200 places). C’est donc normal de retrouver des animaux de qualité. De plus, ils sont bien finis. Les éleveurs sont de plus en plus de vrais professionnels.»
Les transactions ont été plus calmes que ces dernières années. « Le bétail se vend bien actuellement dans les fermes. Dans ce genre de conjoncture, le commerce dans les concours est toujours moins rapide », indique Jean-François Cottin. Selon le responsable, les prix d’honneur se sont vendus à un prix un peu inférieur à l’an passé. Pierre Dosson confirme : « Nous notons un retour à la raison en matière de prix pour les prix d’honneur, après deux années, en particulier 2010, euphoriques. Les cours pour les autres prix sont sensiblement identiques à ceux de 2010 et 2011. » Dimanche soir, il restait une dizaine d’animaux invendus.
Expositions limousines
Le chapiteau des limousins avait quelque peu grandi cette année pour accueillir deux catégories d’animaux limousins : les animaux de boucherie (50), présent depuis cinq ans, et les animaux reproducteurs (10), sur le comice pour la première fois. Jean-Luc Conseillon, responsable de cette double exposition, commente les animaux de boucherie : « Nous avons eu cette année des génisses de plus de deux ans de grande qualité. Elles ont été difficiles à juger. La catégorie des vaches s’est bien améliorée. Les jeunes bovins se maintiennent. Par contre, la catégorie des génisses stéphanoises est plus hétérogène. » Globalement, « la qualité des animaux évolue dans le bon sens. On ne peut pas être « au top » dès le départ. Il ne faut pas oublier que notre exposition limousine a cinq ans. Celle des charolais 128 ans. »
Côté transactions, elles ont commencé aussitôt après le jugement et se sont poursuivies jusqu’au dimanche soir. Finalement, tous les animaux (cinquante) ont été vendus. « C’est la première fois que ça arrive depuis la mise ne place de cette exposition. C’est très satisfaisant ». Quant aux cours, « ils sont un peu moins élevés que l’an passé, mais ils restent tout à fait corrects. Les éleveurs réalisent une plus-value par rapport à ce qu’ils peuvent vendre en ferme. C’est dans la catégorie des vaches que la différence est la moins importante ».
Dix reproducteurs étaient présents dans le chapiteau limousin. On y retrouvait différents types d’animaux : type élevage, des grands gabarits, des types mixtes, des types mixtes-viande. Dimanche soir, deux d’entre eux étaient vendus et plusieurs contacts avec des acheteurs potentiels ont été pris au cours du week-end pour des ventes ultérieures.
Expositions ovines
Selon le responsable de la double exposition ovin (agneaux de boucherie et reproducteurs), Daniel Poyade, « nous avons eu cette année un concours d’agneaux de boucherie haut de gamme ». A tel point que les juges ont eu du mal, le samedi matin, à départager les agneaux pour le prix d’honneur, en particulier dans la catégorie des races bouchères. Daniel Poyade se dit satisfait des efforts faits d’année en année par les éleveurs pour préparer leurs agneaux, que ce soit en matière de morphologie ou de présentation. Concernant les cours, les éleveurs ont pu bénéficier cette année d’une plus-value de 1,50 à 2 euros par rapport aux ventes sur les exploitations.
Reproducteurs ovins
Côté exposition de reproducteurs ovins, on a noté la présence des races Grivette, Charollais, Ile-de-France, Rava. « Les éleveurs se mobilisent toujours autant pour cette exposition. Le syndicat ovin est également bien présent au comice. » Effectivement, il organisait le vendredi après-midi une dégustation de fromages de brebis pour les enfants des écoles.
Reproducteurs charolais
Ce sont finalement dix-sept reproducteurs charolais qui se sont installés dans les écuries du comice. Des reproducteurs de différents types morphologiques étaient présentés cette année, offrant donc une grande diversité pour les acheteurs potentiels, d’après Jérémie Trottet, le responsable de cette exposition. Finalement, deux mâles ont été vendus au cours du week-end. Alors que l’édition 2011 avait été marquée par un nombre record d’animaux vendus (sept), celle de 2012 tend à se rapprocher des ventes des années antérieures. Même si peu d’animaux ont été vendus au cours du week-end, des éleveurs ont pu entrer en contact avec des acheteurs potentiels. Rien n’est donc perdu.
Pour en savoir plus, cliquez sur : Palmarès du concours des animaux de boucherie de Feurs A consulter également : Agenda des concours d'animaux de boucherie |
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