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 Selon la Fne, l'agriculteur ne peut pas connaître tous les impacts des phytosanitaires sur l'environnement et sa santé. (© Terre-net Média)
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« Le problème actuellement c'est que 98 % des conseils sont entre les mains des distributeurs de pesticides, que ce soit les coopératives ou les négociants », explique Claudine Joly, responsable du dossier à Fne en lançant mardi un appel aux candidats à la présidentielle.
Le Plan Ecophyto 2018 ne remplit ses promesses
Le Plan Ecophyto 2018, issu du Grenelle de l'Environnement et qui visait à réduire de moitié l'usage des phytosanitaires à cette date, ne remplit pas ses promesses. « Au contraire, entre 2008 et 2010, l'usage des pesticides en France a augmenté de 2,6 % pour les traitements foliaires et de 7 % pour les traitements des semences », rappelle Fne.
Plutôt que de taxer lourdement les phytosanitaires, « ce qui serait mal vécu par les agriculteurs », Fne réclame la création d'une nouvelle profession. « Ce serait un conseil réellement indépendant qui aurait une formation et grande compétence à la fois sur les problèmes de pesticides et sur les cultures », précise Mme Joly. L'agriculteur ne peut pas connaître tous les impacts des phytosanitaires pour l'environnement et sa santé, souligne-t-elle en ajoutant que le nouveau conseil devrait « accompagner chaque agriculteur, un peu comme un médecin qui dirait que les antibiotiques, ce n'est pas automatique ». Les coopératives, elles, pourraient ensuite intervenir « un peu comme des pharmaciens auxquels on peut aussi demander des conseils d'utilisation » sur les phytosanitaires qu'on viendrait encore acheter.
73 % des Français inquiets
Fne s'adresse également aux candidats à la présidentielle pour réclamer une réforme de l'évaluation des risques de ces produits pour la santé, rappelant que 73 % des Français sont « inquiets » de la présence éventuelle de phytosanitaires dans leurs aliments, selon un récent sondage. L'évaluation des risques sanitaires, confiée actuellement à l'Anses, « est insuffisante », selon Claudine Joly, car les études pour conclure à l'absence de risques sont encore trop souvent fournies par les firmes productrices de phytosanitaires.
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