 François Bayrou en Haute Vienne le 19 février 2012. (© Terre-net Média) |
La politique agricole commune dans le cadre de la réforme en cours à l’horizon 2013 sera défendue avec trois objectifs non négociables :
- Le premier : défendre non seulement des productions, mais le tissu des producteurs, des exploitations familiales viables dont nos sociétés ont besoin pour conserver leur équilibre et défendre la ruralité. Le premier objectif de la politique agricole commune est de défendre les agriculteurs qui sont les producteurs et qui animent le tissu agricole de notre pays ;
- Le deuxième : permettre que les productions agricoles soient payées à leur juste prix, que les agriculteurs puissent en vivre sans avoir besoin d'intervention extérieure des pouvoirs publics et, compte tenu de l'entretien de l'espace et du patrimoine naturel dont on leur confie la charge au bénéfice de toute la société, obtenir des prix agricoles et des revenus agricoles qui compensent ces efforts d'entretien ;
- Le troisième : obtenir une agriculture respectueuse de l'environnement, par une agriculture raisonnée, par une agriculture biologique avec des circuits de commercialisation courts et qui sera en elle-même une défense de notre patrimoine nature, encourager la filière viticole française qui a des atouts considérables ; redynamiser les filières de nos industries agro-alimentaires ; favoriser une conception nouvelle des bateaux de pêche, consommant moins de gasoil et la co-expertise scientifique sur la pêche en réunissant des scientifiques désignés par les autorités politiques et des scientifiques désignés par les pêcheurs.
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Décryptage :
La politique agricole de François Bayrou est une politique de prix rémunérateurs forcément consensuelle. Mais le programme du candidat du Modem ne mentionne pas comment, élu président de la République, il parviendra à défendre ses positions à Bruxelles auprès des 26 pays membres de l’Union et auprès de la Commission européenne, alors que la Politique agricole commune est en cours de réforme et que des incertitudes pèsent sur le budget européen. Aucune allusion n'est faite, par exemple, à la proposition législative de la Commission européenne alors qu’elle maintient les deux piliers de la Pac et que le débat porte sur la convergence européenne et nationale des aides et sur leur verdissement. Quid des outils de régulation ? Et qui financera les revenus agricoles qui « compenseront les efforts d’entretien de l’espace naturel que la société confie aux agriculteurs », comme l’explique François Bayrou. Les prix rémunérateurs suffiront-ils réellement ? Il est regrettable que le seul candidat à la présidentielle de 2012 issu du sérail, agriculteur lui-même et dans lequel les paysans se retrouvent allègrement (19 % d’intentions de vote selon le dernier baromètre agricole Terre-net Bva) ne se contente que de 1.600 signes (1/3 de page) pour présenter son programme agricole. Quelques déplacements, en Haute Vienne par exemple, ne suffisent pas non plus pour porter son message. La rédaction de Terre-net Média renouvelle à François Bayrou sa proposition d’organiser un T’chat pour s’entretenir directement avec les agriculteurs et pour leur donner davantage de précisions. Elle tient aussi à sa disposition un questionnaire complet pour apporter des réponses aux questions concrètes des exploitants agricoles. Nous attendons sa réponse.
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