Les représentants des agriculteurs d'Ile-de-France ont mis en garde mardi au salon de l'Agriculture contre les risques d'un vote « contestataire » de la profession pour le FN à la présidentielle, en raison du « flou » des programmes de l'Ump et du PS.
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Un paradoxe étant donné les positions anti-Pac du FN
« Bon nombre d'agriculteurs que nous rencontrons voteront pour l'extrême droite (...) mais il s'agit davantage d'un vote contestataire », analyse Damien Greffin, président de la Fdsea Ile-de-France. Un paradoxe selon lui, étant donné les positions anti-Pac du Front national. Or, « l'agriculteur est celui qui est le plus confronté à l'Europe aujourd'hui », d'où le besoin de renforcer « la gouvernance économique en Europe » pour parvenir à rester compétitif, selon M. Greffin.
« Les programmes disent vouloir une Pac forte mais restent dans le flou », estime M. Hillairet. Les représentants agricoles craignent aussi les orientations environnementales des candidats, notamment en faveur de l'agriculture biologique. « Le choix de Nathalie Kosciusko-Morizet comme porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy, tout comme l'alliance de François Hollande avec Europe Ecologie sont de très mauvais signaux pour le monde agricole », regrette M.Hillairet.
Le président de la Chambre d'agriculture francilienne assume sa contribution à la récente polémique sur l'abattage halal dans la région. « L'objectif n'était pas de soutenir Marine Le Pen mais de dire la vérité », affirme M. Hillairet, qui avait précisé dans un communiqué que 100 % de la viande abattue en Ile-de-France l'était selon les traditions musulmane et juive. La présidente du Front national avait affirmé le 18 février que la viande « distribuée en Ile-de-France » était « exclusivement » halal, à l'insu du consommateur, et que « tous les abattoirs d'Ile-de-France vendent du halal, sans exception ».
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