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 L'eau pourrait à nouveau manquer en 2012 ! (© Terre-net Média)
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L'année 2011 a été très difficile en terme de sécheresse. La fin de l'hiver et le printemps avaient été exceptionnellement secs et peu neigeux en montagne, une situation inédite depuis plus de 200 ans ! Si l'été assez arrosé a permis de freiner la sécheresse de surface, il n'en a rien été en profondeur puisque les pluies d'orages, bien qu'abondantes, n'ont jamais atteint nos nappes phréatiques : trop fortes et tombant sur des sols secs, elles ont immédiatement ruisselé vers les cours d'eau. Quant à la pluie qui a réussi à s'infiltrer dans le sol, elle a été immédiatement absorbée par la végétation en état de stress hydrique après un printemps exceptionnellement sec, chaud et ensoleillé, un printemps estival, tout simplement !
Des précipitations peu profitables aux sols
Il fallait beaucoup d'eau à l'automne, notamment à partir d'octobre, pour commencer à recharger les nappes phréatiques... Mais le ciel en a décidé autrement : un blocage anticyclonique, le jumeau du même phénomène printanier, s'est ancré sur l'Europe et a empêché l'habituelle circulation océanique d'apporter les précieuses pluies tant attendues. Et s'il a énormément plu fin octobre-début novembre dans le sud-est, ces précipitations trop fortes et abondantes sur de courts laps de temps n'auront malheureusement été que peu profitables à nos sols et n'ont concerné que peu de régions.
Une « embellie » a enfin vu le jour en décembre ! Le courant dépressionnaire océanique est enfin revenu ! Mais après cet automne si sec, il a fallu 10 à 20 jours pour que ces pluies pénètrent suffisamment le sol pour gagner les nappes souterraines. Le rechargement a donc débuté entre le 10 et le 20 décembre selon les régions (17 décembre par exemple sur le Bassin Parisien). L'embellie aura été de courte durée : janvier s'est avéré sec ! Seule l'extrême nord-est a connu des pluies excédentaires. Les autres régions ont vu assez peu de pluie, en raison de conditions anticyloniques trop fréquentes. Malgré sa douceur, janvier n'a pas apporté les pluies espérées.
La vague de froid n'a fait qu'aggraver la situation
La vague de froid de février apportée par un nouvel anticyclone, sibérien cette fois-ci, n'a fait qu'aggraver la situation : l'air très sec et l'ensoleillement important ont accru l'évapotranspiration potentielle, asséchant déjà les sols en surface, particulièrement tôt dans la saison. Les chutes de neige quant à elles n'ont apporté que peu d'eau après fonte ou sublimation. La fin de la vague de froid s'est produite sans retour de la pluie puisque la France reste sous une dominante anticyclonique. Montpellier doit par exemple se contenter de 8 mm de pluie en trois mois !! Et les prévisions sont malheureusement assez alarmistes : peu de pluie dans les 8 à 15 prochains jours sur l'hexagone. Après le 15 mars, il sera déjà trop tard : la végétation se réveillera dans un sol déjà sec et absorbera la moindre goutte d'eau. Il faudra donc attendre... octobre prochain pour espérer des pluies réellement efficaces pour recharger les nappes phréatiques.
Il ne reste plus qu'à espérer un printemps et un été arrosés pour limiter la casse en surface. Certaines sécheresses (1921, 1976) sont restées sans lendemain, souhaitons qu'il en soit de même pour la sécheresse 2011... Mais d'autres durent beaucoup plus longtemps : la sécheresse qui a débuté à l'automne 1988 s'est éternisée jusqu'en 1991 ou 1992 selon les régions, et même 1993 en Beauce !
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