La Fnsea partage son stand avec les Banques alimentaires pour soutenir le Pead

La Fnsea partage son stand avec les Banques alimentaires pour soutenir le Pead

Selon le syndicat majoritaire, la réforme de la Pac et le nouveau budget européen pour 2014/2020 doivent maintenir un programme d’aide alimentaire pour les plus démunis. En cette période de crise, les candidats à la présidentielle doivent comprendre que l’agriculture est un pôle d’excellence de la France, a défendu Xavier Beulin, président de la Fnsea.

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Dominique Barrau, secrétaire général, Xavier Beulin, président de
la Fnsea, Bernard Hinault, ancien champion du Tour de France
et Alain seugé, président des Banques alimentaires. 
(© Terre-net Média)

La réforme de la Pac pour 2014 doit aussi être celle des plus démunis. Quatre jours avant l’ouverture du Salon international de l’agriculture (Sia), la Fnsea a annoncé qu’elle partagera son stand avec les banques alimentaires pour présenter leurs missions au grand public et pour apporter son soutien au maintien, après 2013, d’un budget pour le Pead en sursis pendant encore deux ans. Le programme  européen d'alimentation pour les plus démunis (Pead) a été très attaqué à la fin de l’année dernière par six pays membres de l'Union, car il n’est plus exclusivement financé par la vente des stocks de produits agricoles de l’Union, faute de stocks !

Pour 2014, le mode de financement doit être revu. A moins qu’il passe à la trappe et prive 50 millions d’européens, les plus pauvres, d’aide alimentaire.

« Pas plus de 200 millions d’euros ! »

« Bruno Le Maire ne connaît pas son dossier », commente Xavier Beulin en apprenant par les journalistes que le ministre de l’Agriculture aurait déclaré, mardi 21 février, que l’exonération des cotisations familiales sur les revenus des agriculteurs « se chiffrerait en milliards d’euros ! ».
« L'exonération pour les agriculteurs ne coûterait en effet que 200 millions d’euros », défend le président de la Fnsea qui assure par ailleurs qu’appliquer cette mesure aux seuls exploitants agricoles ne serait pas distorsive puisque leur régime particulier n’est ni celui des professions libérales, ni celui des artisans !

Plusieurs idées cheminent. Alian Seugé, président des banques alimentaires propose qu’une partie de son financement soit assuré par le second pilier de la Pac, en incitant des agriculteurs à contractualiser avec les banques alimentaires pour produire des denrées qui seraient redistribuées aux plus démunis. Les banques alimentaires trouveraient ainsi dans cette forme de contractualisation un moyen pour sécuriser leur approvisionnement. Et les agriculteurs, leurs revenus. 

Recherche sur les biotechnologies

Sinon, le président de la Fnsea souhaite, en visitant le Sia à Paris, que les candidats à la présidentielle comprennent que l’agriculture est un pôle d’excellence de la France. Le secteur agricole amont et aval est source d’emplois et l’enseignement agricole forme des étudiants et des étudiantes qui trouvent très facilement du travail. Pour les publics en difficultés, la réinsertion dans les métiers de l’agriculture affiche de très bons résultats.

Ceci dit, la récente décision du gouvernement de demander à Bruxelles de pouvoir interdire la production de Mon810 ne laisse pas indifférent Xavier Beulin. Le président de la Fnsea espère qu’elle ne constitue pas un nouveau coup d’épée à la recherche dans le secteur des biotechnologies. La France pourrait rester isolée si toute idée de recherche est impossible, selon lui.

Confiance et réserves envers François Hollande

Le président de la Fnsea s’inquiète davantage sur le montant du budget de la Pac pour 2014/2020, qu'il n'exclut pas être revu à la baisse en raison de la crise, que sur les orientations agricoles que prendra François Hollande si il est élu président de la République le 6 mai prochain. « Le programme PS-Eelv? Il dit n’être pas lié », a rappelé Xavier Beulin, en reprenant les propos de François Hollande qu’il a rencontré pour parler d’agriculture.
Toutefois le président de la Fnsea, souhaite que le candidat du parti socialiste revienne sur l’idée de régionaliser les aides du premier pilier après 2014. Le risque est grand de créer autant de régimes de distorsion qu’il n'y a de régions. En revanche, prendre en compte les particularités territoriales pour cibler certaines aides (du second pilier entre autres) est tout à fait envisageable.

 

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