
Certains céréaliers sont prêts à « semer » du maïs Ogm mais le gouvernement vient de saisir l’Europe pour suspendre les autorisations de culture du Mon 810 dans l'UE.
Le Gouvernement a saisi hier, lundi 20 février, la Commission européenne pour lui demander de suspendre l’autorisation de mise en culture du maïs Mon810. Dans un communiqué commun, les ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie précisent que « cette demande s’appuie sur les dernières études scientifiques, et notamment un avis de l’Aesa de décembre 2011. Ces études montrent que la culture de ce maïs présente des risques importants pour l’environnement. »
|
D’après l’Afp cette requête française n'est pas une nouvelle clause de sauvegarde, mais une demande d'interdiction générale de la culture du Mon810. La France avait adopté une clause de sauvegarde pour interdire la culture de ce maïs sur son territoire en février 2008, mais la mesure a été invalidée par la Cour européenne de justice de Luxembourg et le Conseil d'Etat. Nathalie Kosciusko-Morizet s'était engagée en novembre dernier à demander l'interdiction pure et simple de cultures de ce type de maïs avant fin février. C’est chose faite.
La Commission européenne va maintenant étudier les arguments avancés (d'après l'Afp). « Nous venons de recevoir la requête du gouvernement français. Elle demande de suspendre d'urgence les autorisations de semis du maïs Ogm Mon810 dans toute l'UE, et fonde sa requête sur de nouvelles études scientifiques », a expliqué Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs John Dalli. « Nous allons étudier les données scientifiques mises en avant, et nous fournirons notre réponse dans les délais prévus », a-t-il ajouté.
Plus d’informations sont à suivre dans les heures à venir suite à un point presse ce matin, mardi 21 février, avec Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture. Pour en savoir plus : A quatre jours de l’ouverture du Sia - Bruno Le Maire insiste sur son bilan positif
Réaction de la Confédération paysanne La Confédération paysanne (CP) n’a pas manqué de réactivité pour féliciter la demande du gouvernement et appelle même « la Commission européenne à qui elle est adressée à y répondre favorablement. » Cependant pour se prémunir contre toute possibilité d'annulation de l'interdiction du Mon 810, la CP appelle à nouveau le gouvernement à prendre les mesures suivantes :
|
En résumé Ogm - Le double-jeu de Bruno Le Maire dénoncé par la CP, la Fnab et les associations environnementales et aussi Maïs Ogm - Certains agriculteurs prêts pour les semis, Blm et Nkm prêts pour la clause de sauvegarde / Les céréaliers d'Orama ont relancé le débat sur les Ogm à l'occasion de leur congrès national à Dijon en janvier dernier. Pour produire plus et mieux, ils veulent des Ogm ! Certains agriculteurs se disent prêts à semer des Ogm dès le printemps prochain, en profitant de l'actuel « vide juridique ». Présent au congrès, Bruno Le Maire a rappelé sa détermination à interdire de nouveau la culture du maïs Mon 810. Une nouvelle clause de sauvegarde devrait être prise avant la fin février, d'après la ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet.
Ogm - La mise en culture du Mon 810 sera interdite avant les semailles selon Nathalie Kosciusko-Morizet / La mise en culture du maïs génétiquement modifié Mon 810 du géant américain Monsanto, sera interdite par une nouvelle clause de sauvegarde que le gouvernement prendra « avant la fin février », juste avant les semailles, a affirmé lundi la ministre de l'Ecologie à l'Afp. Au sommet du végétal à Dijon - Les céréaliers d’Orama veulent des Ogm pour produire plus et mieux / Les céréaliers veulent pouvoir cultiver des Ogm et en particulier le maïs Mon 810 avec la certitude que la norme de coexistence entre les cultures conventionnelles et génétiquement modifiées est de 0,9 % conformément à l’avis du Haut conseil des biotechnologies. Selon les producteurs de blé, de maïs et d’oléoprotéagineux d’Orama, il est possible d’accroître de 40 % leurs récoltes à condition d’avoir les moyens pour y parvenir avec des règles environnementales qui ne sacrifient pas la production.
Alimentation animale - Valérie Bris (Coop de France Nutrition animale) : « Les fabricants d'aliments harmonisent leurs cahiers des charges en filière non Ogm » / Stable depuis plusieurs années, le marché français de l'aliment non Ogm représente entre 20 et 25 % de l'ensemble de l'alimentation animale. Valérie Bris, directrice de Coop de France Nutrition animale, fait le point sur cette filière et sur le travail des fabricants d'aliments qui doivent concilier la production d'aliments incorporant des matières premières Ogm avec celle d'aliments non Ogm. Objectif: harmoniser les cahiers des charges de production, pour renforcer la traçabilité de l'alimention non Ogm. Ogm - La demande d'interdiction du maïs Mon810 par le gouvernement provoque la colère des pro-Ogm / L'Association française des biotechnologies végétales (Afbv) dénonce mardi « le signe négatif envoyé par le gouvernement aux acteurs des filières agricoles et agro-industrielles » par sa demande de suspension de l'autorisation du maïs Mon810 de Monsanto. |
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026