 Selon José Bové, une grande partie du gaspillage alimentaire est de la faute de la grande distribution, avec en outre une mauvaise gestion des stocks face aux dates de péremption. (© Terre-net Média)
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« Entre la transformation, la distribution, la restauration et les particuliers, 40 % des aliments produits en Europe sont jetés », a affirmé M. Bové, estimant qu'«
une grande partie de ce gaspillage est la faute de la grande distribution » avec des emballages en grande quantité et une mauvaise gestion des stocks face aux dates de péremption.
Participant dans les hangars de la banque alimentaire de Gironde à un repas préparé avec de la nourriture destinée à être jetée, il a souligné que «
les associations ne récupèrent que 10 % de ce qui est jeté dans les supermarchés ».
« Aujourd'hui la question n'est pas de produire plus, c'est de ne pas jeter »
Le député européen a jugé « absurde » que « ces 40 % de biens alimentaires jetés tous les ans correspondent aux gains de productivité de l'agriculture européenne depuis la naissance de la Pac en 1962 », arguant qu'« aujourd'hui la question n'est pas de produire plus, c'est de ne pas jeter ».
Le président de la banque alimentaire de Gironde a indiqué que le nombre de repas proposés en 2011 dans le département « est passé de huit à neuf millions » et a dit avoir constaté une « paupérisation en zone rurale chez les plus âgés ». « Autrefois à la campagne les parents vieillissants vivaient avec leurs enfants mais aujourd'hui de nombreux agriculteurs ne s'en sortent pas avec le minimum vieillesse », a souligné Georges Viala. « C'est une nouvelle problématique », s'est-il désolé disant que « beaucoup, par honte, n'osent pas demander de l'aide et ne prennent qu'un repas par jour ».
« Il faut venir d'urgence en aide aux gens qui sont en situation de précarité. Les associations disent que leur nombre ne cesse d'augmenter et elles ont besoin d'augmenter leur capacité de réponse » à ces cas, a renchéri M. Bové. Le député européen a ainsi demandé au gouvernement de verser « immédiatement 5 millions d'euros » aux associations d'aide aux démunis en les prenant « sur le budget non versé à l'Europe au titre de la Pac ». « L'Etat peut le faire car ces dépenses ont déjà été affectées et resteraient dans le circuit de l'alimentation », a-t-il affirmé.
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