Le programme commun de la Fnsea, JA, Apca…pour voir la France redevenir numéro 1

Le programme commun de la Fnsea, JA, Apca…pour voir la France redevenir numéro 1

Redevenir numéro 1 pour les productions, les filières, la qualité et à l’export est l’ambition affichée par l’ensemble de la profession agricole majoritaire. Et pour y parvenir, chacun de ses membres a énoncé ses propositions. La profession agricole majoritaire, et la Fnsea en tête, ne donnera aucune consigne de vote pour les élections. Elle se donne en revanche pour mission de porter ses propositions à chacun des candidats à l’élection présidentielle et législative.

Le bureau de la Fnsea
De gauche à droite, Guy Vasseur, président de l'Apca, Dominique 
Barrau, secrétaire général de la Fnsea, Xavier Beulin, président
de la Fnsea, Christiane Lambert, vice présidente de la Fnsea et
Jean Michel Schaeffer, président de JA.
(© Terre-net Média)

C’est unie que la profession agricole majoritaire a présenté ce 7 février 2012 ses propositions aux candidats aux élections présidentielle et législative. Fnsea, JA, Apca mais aussi le Crédit Agricole, la Ccmsa et Groupama ont défini chacun leurs objectifs dans « Fnsea matin », une feuille de chou de huit pages qui sera diffusée auprès du public, mais aussi distribuée à tous les candidats pour leur rappeler, en cette période de crise, les enjeux économiques et sociaux de l’agriculture et de ses secteurs amonts et aval associés. Ensemble, ils créent des emplois et dégagent un solde commercial de 11,4 milliards d’euros pour 2011, alors que le déficit commercial de la France est de 70 milliards d’euros.

Redevenir numéro 1 pour les productions, les filières, la qualité et à l’export est l’ambition affichée par l’ensemble de la profession agricole majoritaire. Et pour y parvenir, chacun de ses membres a énoncé ses propositions. En fait, elles sont déjà connues mais leurs contributions réunies dans « Fnsea matin » veulent montrer la cohérence de leur démarche et la nécessité de faire reconnaître que l’agriculture et ses secteurs dérivés, amont et aval, sont stratégiques pour l’économie française.

« Eviter la stigmatisation de l’agriculture ».

Ainsi, les propositions de la profession s’inscrivent évidemment dans la logique de la Pac, mais aussi dans l’ambition nourrie par le G20 agricole, pour rendre l’agriculture française compétitive, un adjectif dont les différents intervenants n’ont pas hésité à faire usage à plusieurs reprises pour bien souligner la voie dans laquelle la profession agricole majoritaire veut engager l’agriculture.

« Oui la Pac, c’est difficile mais il faut arrêter de la stigmatiser même si on est contre des directives. La Politique agricole commune fonctionne et elle pourrait servir de cas d’école aux marchés financiers. Ils ne seraient pas dans l’état dans lequel ils sont, s’ils avaient adopté des règles communes à l’échelle de l’Union », commente Xavier Beulin, président de la Fnsea.

La Pac reste en effet, selon ce dernier et l’ensemble de la profession agricole majoritaire, une réussite remarquable, qui permet à la France d’avoir un secteur agricole qui hisse le pays parmi les plus importants exportateurs mondiaux de produits agricoles.

Un secteur stratégique

Sur le dossier de la Pac, les revendications auprès des candidats à la présidentielle portent sur le verdissement des aides qu’il est nécessaire d’infléchir avec en ligne de mire les 7 % de terres agricoles retirées de la production pour les classer en zone d’intérêt écologique (Xavier Beulin est revenu sur ce sujet dans une interview accordée à Terre-net Média). La Fnsea et JA souhaitent aussi « mieux articuler les mesures communautaires avec la dimension nationale, sociale et fiscale » pour réduire les distorsions qui en découlent entre les pays.

Pour le second pilier de la Pac, la profession agricole majoritaire souligne le danger excessif que représenterait une régionalisation des aides. « Une cohérence au niveau national s’impose au risque sinon de créer des distorsions », note Xavier Beulin. Quant à l’environnement, il faut sortir, toujours selon la profession agricole, de l’écologie punitive, dogmatique et globale pour tendre vers des solutions plus locales et responsables.

Ceci dit, la revendication majeure de cette campagne électorale porte, pour Groupama et son président Jean-Luc Beaucherel, sur l’extension des systèmes assuranciels « pour limiter les risques financiers résultant des sinistres naturels ou des crises économiques ». Et Guy Vasseur, président de l’Apca, interpelle les candidats à la présidentielle et aux législatives sur la politique de recherche à conduire. « Il faut leur demander une commande plus claire et plus lisible pour relever les défis de l’avenir ». Enfin, le cheval de bataille de JA reste la préservation du foncier pour maintenir une agriculture sur l’ensemble des territoires et pour produire français.

La profession agricole majoritaire, et la Fnsea en tête, ne donnera aucune consigne de vote pour les élections. Elle se fixe en revanche pour mission de porter ses propositions à chacun des candidats à l’élection présidentielle et législative.

Xavier Beulin a déjà eu l’occasion de s’entretenir avec François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle (cf interview à paraître). Et au congrès de la Fnsea de Montpelier fin mars, la profession agricole majoritaire recevra l’ensemble des candidats qui le souhaitent pour présenter leur programme pour l’agriculture et pour le confronter aux propositions de la profession agricole majoritaire.

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