27 % d’Ebe en plus par rapport à la moyenne des élevages de l’Ouest

L’étude repose sur les données comptables de 2009 de 77 élevages laitiers du Rad (dont 39 en Mae Sfei), de Bretagne, Pays de Loire et Basse-Normandie, hors exploitations biologiques. Les résultats économiques sont comparés aux exploitations du Réseau d’information comptable agricole du ministère de l’Agriculture (Rica).

Les exploitations du Rad vivent avec un peu moins de moyens de production par actif (- 5 % de quota, -10 % de Sau) et présentent une moyenne de production de 5.750 litres de lait par vache contre 6.340 pour les élevages du Rica Ouest.

35.000 € de charges économisées

Malgré un différentiel de produit de 23.000 € en défaveur des éleveurs du Rad, la valeur ajoutée est supérieure de 13.000 €, cette différence s’explique par des charges en moins. « Les éleveurs ayant souscrits à la Mae Sfei n’ont en moyenne que 9 % de maïs dans la Sfp » fait remarquer Catherine Le Rohellec lors des journées 3R. Du coup, les exploitations du Rad économisent sur les engrais, les traitements et les semences. Elles consomment 140 €/ha de moins que les exploitations du Rica. Les gains sont de plus de 10.000 € par exploitation.

Bien que le chargement à l’hectare soit plus faible dans les exploitations du Rad (1,38 Ugb/ha contre 1,71 Ugb/ha dans les élevages du Rica), la productivité est maintenue car la différence est de moins de 200 litres /ha de Sfp. « Il y a cependant un besoin de sécurisation fourragère, car le maïs offre plus de garanties de stocks que les prairies » explique-t-elle. « Mais les systèmes herbagers du Rad sont plus statiques face aux augmentations de prix du lait qui incitent les éleveurs du Rica à produire davantage. »

Côté coût alimentaire, l’écart entre les élevages du Rad et ceux du Rica varie du simple au double.

La différence de charges de mécanisation est de 65 €/ha soit près de 8.000 € par exploitation. Les économies se font principalement au niveau des amortissements de l’entretien et des consommations de carburant.