Production et consommation en recul en 2012

Production et consommation en recul en 2012

Après deux années de forte augmentation de la production de viande bovine en France, l’Institut de l’élevage prévoit une baisse de 5 % cette année. La consommation reculerait de 2 %. L’absence d’animaux pourrait limiter la croissance des exportations de bovins en Turquie et vers les pays tiers en cours d’année.

Avec moins de veaux attendus en 2012, le nombre de bovins disponibles en 2013 pourrait encore baisser.
Avec moins de veaux attendus en 2012, le nombre de bovins
disponibles en 2013 pourrait encore baisser. (© Terre-net Média)

Après des années de crise, la filière bovine ne sera pas présente pour saisir toutes les opportunités à l’export. Il y a moins d’animaux dans les fermes. En fait, les prévisions de l’Institut de l’élevage traduisent pour 2012 l’état amorphe des producteurs de bovins viande après des années de crise et de méventes.
La baisse de la consommation attendue de -2 % pour 2012 pourrait, dans ce contexte, ne pas peser sur les cours, car elle serait inférieure à la baisse de la production attendue à -5 %.
Les exportations resteront très dynamiques cette année, mais à des niveaux inférieurs en raison du manque d’animaux.

Des naissances allaitantes en baisse

La situation dans les élevages n’augure pas une évolution significative pour l’année prochaine, car les disponibilités devraient être en baisse. Les animaux maigres dans les exploitations françaises fin 2011 sont moins nombreux que l’année précédente, et les naissances allaitantes sont prévues en baisse au printemps-hiver 2012.

Comme la décapitalisation en vaches allaitantes, amorcée en avril 2011, pourrait se poursuivre en 2012 à un rythme de l’ordre de 1 %, les abattages sont attendus en recul de 4 %. Pour combler le déficit en viande, le recours aux importations est inéluctable, mais ces dernières ne devraient cependant pas retrouver leur niveau de 2010, étant donné le manque de disponibilités à l’étranger et la hausse des prix chez nos principaux fournisseurs.

La production de jeunes bovins finis en baisse de 4 %

Pour les taurillons, près de 160.000 têtes pourraient être exportées, toutes destinations confondues, soit 6 % de plus qu’en 2011. Mais la baisse est attendue pour le second semestre, car les taurillons sont moins nombreux en raison du dynamisme des exportations de broutards en 2011 et au tout début 2012. Ils seront aussi moins disponibles pour l’abattage en France, car davantage de broutards ont été exportés l’an passé. La production de jeunes bovins finis devrait donc se réduire de 4 % en 2012 pour revenir à un niveau intermédiaire entre celles de 2009 et de 2010. Les abattages de taurillons et taureaux reculeraient de 5 % sur l’année en têtes comme en tonnage, les poids de carcasses restant stables.

Les exportations d’animaux maigres devraient aussi marquer une pause en 2012, voire enregistrer une légère baisse (jusqu’à -1 %), après 3 années consécutives de hausse.

Les abattages de boeufs devraient enregistrer une baisse de 11 % en têtes et de 10 % en tonnages, les poids de carcasses revenant eux aussi à la normale. Enfin, l’année 2012 devrait suivre la même tendance que 2011, marquée par un recul des abattages de 2 % de veaux de boucherie.

Pour surveiller les cours des productions animales, connectez-vous sur :

Observatoire des marchés d'Elevage-net.fr

 

Réagir à cet article
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Tapez un ou plusieurs mots-clés...