 L'échographie peut permettre de détecter les problèmes d'involution utérine comme les métrites. (© Terre-net Média)
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Les scientifiques et les éleveurs disposent de quelques outils aujourd’hui pour évaluer cette involution utérine. On peut notamment citer le dosage de marqueurs de la dégradation du collagène présents dans l’urine « témoins du catabolisme du collagène utérin », expliquait Pierre Thilmant, chercheur belge au Centre provincial liégeois de productions animales. Mais il faut aussi compter sur la biopsie utérine et, bien entendu, l’échographie.
 Les images montrent la vessie (V), les intestins (I) et a) la hauteur utérine (H), b) le diamètre des cornes utérines (D), c) la présence de liquide intra-luminal (→) 3 jours postpartum et d) une métrite mise en évidence par le diamètre important des cornes utérines (↔), la présence de liquide échogène ou pus (p) dans la lumière utérine et par un plus grand espace (délimité par les pointillés) entre les cornes utérines. (© Centre provincial liégeois de productions animales.) |
L’utilisation de l’image fournit par l’échographie met surtout en lumière la hauteur utérine. Des travaux ont d’ailleurs montré que cette hauteur passait de 7-10 cm à 4-6 cm entre une et trois semaines post-partum. D’autres recherches ont également montré que cette réduction de taille s’accompagnait dans le même temps d’une perte de poids de l’utérus sur la même période «
celui-ci passant de près de 3 kg juste après le part à moins de 500 g quelque 21 jours après la parturition ».
Détecter les éventuelles métrites
Comme l’explique le Pierre Thilmant, « le contrôle échographique de l’involution utérine pourrait permettre de détecter un éventuel retard de son déroulement et de mettre en évidence une éventuelle métrite ».
Les mesures réalisées
Une échographie trans-abdominale a été réalisée la veille de l’abattage afin de mesurer trois paramètres utiles au contrôle de l’involution utérine chez la truie :
- la hauteur utérine dans l’image échographique ;
- le diamètre des cornes utérines ;
- la présence éventuelle de liquide dans la lumière utérine.
Après l’abattage, le volume et le poids de chaque utérus, la longueur et la largeur des cornes utérines ont été mesurés.
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Il est donc opportun pour la communauté scientifique et surtout, pour les éleveurs, de mettre au point un indicateur pratique d’utilisation pour les éleveurs : en cas d’anomalie détectée, cela permettrait en effet «
d’envisager un traitement, voire de décider précocement la réforme d’un animal, dès après le sevrage ».
Compte tenu de cet enjeu, des chercheurs du Centre provincial liégeois de productions animales, des universités de Liège et de Gand ont mis en place une étude. Objectif : comparer des mesures post-mortem à des mesures échographiques réalisées sur le terrain afin de vérifier la validité de cette approche diagnostique.
Au final, les essais ont été menés sur une bande de 14 truies de réforme de race Landrace Belge. Les conclusions de l’étude sont plutôt encourageantes : en effet, comme l’explique Pierre Thilmant, « les résultats de cette étude, bien que portant sur un nombre limité d’animaux semblent confirmer la pertinence des mesures échographiques choisies pour contrôler l’involution utérine chez la truie ».
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