
Gènes diffusion publie une étude sur l’impact économique du niveau génétique des reproducteurs. On y apprend, par exemple, qu'une différence de 30 points d'index synthétique des qualités maternelles (IVMAT) entre deux mères indexées, induit un écart de poids lors de la vente des broutards de 54 kg, soit 135 euros. D’où l’importance pour l’éleveur de connaître le niveau génétique de ses reproductrices.
![]() Dans l'étude, les qualités maternelles des mères sont évaluées par les index ALait pour l'aptitude à l'allaitement et l'index synthètique IVMAT, qui regroupe la facilité de naissance et les index de croissance. (© Terre-net Média) |
Les performances de croissance de près de 10.000 broutards et plus de 3.000 jeunes bovins dont les mères sont indexées ont ainsi été analysées. Pour calculer l’incidence économique sur la production selon les index des parents, l’écart moyen de poids des broutards à l’âge de la vente à 320 jours (en kilo) est multiplié par le prix de vente durant l’été 2011, soit 2.50 €.
Broutards : l’incidence des qualités maternelles est cruciale
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Il en va de même pour l’index de synthèse « IVMAT » qui combine et pondère différents index élémentaires liés aux qualités maternelles (ALait, facilité de naissance, croissance, développement musculaire et squelettique au sevrage). « Il y a un écart de poids de 54 kg entre les broutards qui ont une mère indexée <85 sur IVMAT et ceux qui ont une mère indexée > 116 sur IVMAT. L’incidence économique, à l’âge de 320 jours, entre ces deux catégories extrêmes est de 135 € » constate Denis Faradji.
« Ses deux indicateurs, ALait et IVMAT permettent d’apprécier le niveau génétique des qualités maternelles. Ils sont des prédicteurs pertinents pour l’éleveur qui souhaitent sélectionner des vaches qui sèvreront des broutards lourds, commente le technicien en race Charolaise. Les prochaines étapes de l’étude consisteront à évaluer l’impact économique de nouveaux critères comme la fertilité et la facilité de vêlage. »
+102 € d’écart selon l’index de croissance des pères
Entre les broutards qui ont un père indexé <90 sur CRsev (aptitude de croissance au sevrage) et ceux qui ont un père indexé > 116 sur CRsev, l’écart de poids est de 41 kg en moyenne. L’incidence économique, à âge égal, entre ces 2 catégories extrêmes est de 102 €. Là encore la réponse est linéaire : plus le niveau est élevé, plus le poids à âge de 320 jours est élevé. Selon Coop’evolia, «l’indicateur CRsev, qui permet d’apprécier le niveau génétique de l’aptitude des broutards à prendre du poids, est le meilleur prédicteur pour sélectionner des taureaux qui transmettront des broutards à fort potentiel de croissance »
La différence économique se réduit lorsque l’on compare l’index de synthèse de performances de croissance et de facilité de naissance (ISEVR) des taureaux. L’encart de poids est de 25 kg entre les broutards qui ont un père indexé <92 sur ISEVR et ceux qui ont un père indexé > 124 sur ISERV. L’incidence économique, à âge égal, entre ces deux catégories extrêmes est de 62 €. Le fait de comparer les poids à 320 jours en fonction de l’ISEVR du père, implique que les caractères de facilité de naissance (IFNais) et de développement musculaire au sevrage (DMsev), réduisent l’impact économique constaté dans l’analyse en fonction de l’index CRsev. En effet, un taureau qui a un bon niveau sur CRsev, ne possède pas forcément un bon niveau de facilité de naissance ou de de développement musculaire.
L’indicateur ISEVR, qui fait la synthèse des différents index élémentaires en traduisant l’aptitude des taureaux à produire des veaux sevrés lourds et bien conformés, est utile pour obtenir des broutards lourds correspondant à la demande du marché.
Encore trop peu d’animaux contrôlés
« Cette analyse démontre que l’évaluation génétique actuelle fonctionne correctement, même si elle reste perfectible. Le développement d’une évaluation "génomique" des races allaitantes permettra certainement d’obtenir une connaissance plus fine du potentiel génétique des reproducteurs et de gagner en efficacité dans les choix de sélection, espère Denis Faradji. Le problème aujourd’hui réside dans le nombre un peu faible d’animaux contrôlés pour estimer au mieux le potentiel génétique des reproducteurs. »
Incidence du niveau génétique sur la vente de jeunes bovins : Incidence des mères Incidence des pères |
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