 Dans une étude de réseau d’éleveurs, la filière démontre que « la valeur de la prestation versée par l’intégrateur ne permet pas de couvrir les charges d’exploitation » (© Terre-net Média)
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La filière
veau de boucherie est un cas d’école pour la
Section Nationale veau de boucherie de la Fédération nationale bovine (Fnb) de se battre afin «
d’obtenir l’actualisation du contrat-type d’intégration, qui devra prévoir un dispositif pour l’installation ».
A ce jour, « le projet de la Pac pour l’après 2013 et la convergence des aides menace la pérennité de la filière « Veaux de boucherie », explique la Fnb dans une note diffusée à la presse et aux pouvoirs publics. Selon la section spécialisée de la Fnsea, l’actuel projet, « même s’il peut encore évoluer au vu du contexte actuel de la zone euro », «programme un ‘’verdissement des aides’’ et une complète remise à plat du régime de Dpu actuel par l’abandon des références historiques avec une convergence et un plafonnement des aides sans réelle différenciation de soutien à l’élevage ».
« Le projet de réforme de la Pac prévoit ainsi de faire converger l’ensemble des Dpu actuels vers un montant d’aide harmonisé évalué à ce jour à 220 euros/ha alors que le Dpu moyen en veau oscille, pour les éleveurs existants, entre 400 euros/ha et des Dpu spéciaux à 5.000 euros pour les éleveurs ne disposant pas de surfaces éligibles aux Dpu ».
Une filière peu attractive
« Parallèlement, la filière s’inquiète des perspectives de production de veau de boucherie en France, compte tenu de l’évolution de la pyramide des âges qui fait apparaitre une population d’éleveurs vieillissante et un taux d’installation qui ne permet pas le renouvellement ».
Il est vrai que la filière est peu attractive. Dans une étude de réseau d’éleveurs, la filière démontre que « la valeur de la prestation versée par l’intégrateur ne permet pas de couvrir les charges d’exploitation » estimées à 85,5 € par veau, hors charges financières et main d’oeuvre occasionnelle. « La marge nette générée par l’atelier veau de boucherie est ainsi négative et l’éleveur ne dégage pas de revenu ».
Face à ce constat, « les entreprises d’aval n’ont aujourd’hui pas d’autres choix pour pérenniser leur activité que d’offrir une prestation basée sur des coûts réels » en actualisant le contrat-type d’intégration en circulation.
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