
La sécheresse des mois de mars à mai 2011 s'est traduite dans les élevages bovins par une hausse des abattages de vaches en mai et juin, avec des poids de carcasses inférieurs à ceux des années précédentes. Cette augmentation ponctuelle des abattages n’a pas accéléré la baisse tendancielle du cheptel laitier. Par contre, pour le cheptel allaitant, les effets de la sécheresse semblent avoir été plus importants.
![]() Faute de stocks suffisants, les éleveurs ont anticipé les mises à la réforme d’animaux arrivés en fin de production, et ont été plus stricts dans la gestion des animaux improductifs. (© Terre-net Média) |
« Néanmoins, cette baisse d’effectifs s’explique aussi par des stocks élevés en 2010, qui ont permis des abattages importants dans un contexte de prix élevés à partir de la fin de 2010. »
« De janvier à fin avril 2011, les abattages de vaches sont supérieurs en moyenne de 1.700 têtes par semaine à ceux de la période 2008-2010. En mai et juin, les abattages hebdomadaires progressent avec une augmentation sensible au cours des trois dernières semaines de juin (en moyenne + 2.500 têtes par semaine de mai à juin). Sur la même période de 2008-2010, l’évolution des abattages hebdomadaires de vaches allaitantes est quasiment nulle. À partir de fin juin, les abattages hebdomadaires baissent progressivement pour se rapprocher du niveau moyen de ces trois dernières années. »
Pic d’abattage de vaches laitières en mai 2011
Selon Agreste, à partir du 1er avril, début de la nouvelle campagne laitière, et durant tout le mois d’avril, les abattages de vaches laitières ont baissé, suivant ainsi la tendance des années précédentes. Par contre, à compter de la fin du mois d’avril, les abattages de vaches laitières ont fortement progressé et ce jusque fin mai. Cette forte hausse des abattages correspond à la période la plus critique en termes de températures et de précipitations. À partir de fin juin, ils ont retrouvé le rythme habituel des abattages de vaches laitières. « Les éleveurs confrontés à la hausse des prix des céréales et à la raréfaction de l’herbe provoquée par la sécheresse de mars à mai "finissent" moins bien les animaux réformés », explique Agreste.
Le poids moyen des vaches laitières abattues n’a cessé de dégringoler ; atteignant en juin jusqu’à moins 8 kg/carcasse par rapport à la moyenne des années précédentes. A l’automne, l’effectif de vaches laitières se maintient grâce au renouvellement.
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Forte hausse des abattages de vaches allaitantes
Un contexte de prix favorables à la hausse des abattages de vaches : « La sécheresse des mois de mars-mai s’est située dans un contexte de forte demande extérieure et de prix élevés depuis le début de l’année. Lors de l’engorgement des abattoirs au cours des mois de mai à juin, les cotations entrée à l’abattoir des vaches de type laitière "classe O" et des vaches de type allaitante "classe R" ont baissé. Pour les vaches de type "O", elles sont néanmoins restées à des niveaux supérieurs aux cotations des années précédentes. Dès le mois de juin, face à une demande importante, les prix sont remontés fortement. » |
De même qu’en races laitières, lors de la sécheresse les vaches allaitantes affichaient des poids moyens inférieurs aux années précédentes. Cette tendance s’est inversée en été et les éleveurs ont amélioré la finition des animaux.
A partir du mois de mai, à la différence du cheptel laitier, la baisse des effectifs de vaches allaitantes d’un mois sur l’autre a été plus forte que les années précédentes. Début septembre 2011, l’effectif de vaches allaitantes est inférieur de près de 60.000 têtes à l’effectif de vaches allaitantes au 1er septembre 2010. Ce phénomène s’accentue suite aux niveaux de prix élevés des animaux à l’entrée de l’abattoir.
Situation contrastée des abattages dans les régions d’élevage allaitant : Les situations dans les régions ont sensiblement été comparables à la situation nationale. Dans les régions Auvergne et Limousin, en moyenne sur les trois dernières années, les abattages de vaches allaitantes diminuaient en été. En 2011, cette baisse saisonnière n’a pas été observée. Au contraire, les abattages ont fortement progressé. Par ailleurs, la courbe d’évolution des effectifs au 1er du mois, sur la période d’avril à septembre, est comparable à la situation nationale avec l’accélération de la baisse des effectifs en été.
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