 En matière de distribution de la ration, le chargement par télescopique est plus gourmand en fioul que le chargement au tracteur, selon l'Institut de l'élevage. (© Weidemann) |
La chasse au gaspillage énergétique, et donc économique, constitue un souci croissant pour les agriculteurs, les différents plans d’aides mis en place, comme le
plan de performance énergétique ou le plan de modernisation des bâtiments d’élevage, ainsi que la communication qui a été faite autour d’eux, ont surtout mis l’accent sur la réduction de la seule facture électrique.
Or, en élevage laitier ou allaitant, de nombreuses tâches telles que le paillage, le raclage des couloirs ou la distribution de l’alimentation, ne peuvent être réalisées qu’avec un tracteur. La consommation de fioul qui en découle représente alors un important poste énergétique.
Reste qu’il est encore difficile pour un éleveur, de bien connaître ses consommations de fioul liées aux tâches en bâtiment d’élevage, contrairement au producteur de grandes cultures qui dispose de références de qualité sur la consommation des tracteurs associés aux pratiques culturales.
Pour combler ce manque de références en élevage, l’Institut de l’élevage propose un tableau (consultable en cliquant sur le tableau ci-contre), issu de la modélisation de données collectées par les conseillers machinisme des Chambres d’agriculture, la station expérimentale des Cormiers (35) et le Cemagref.
Des données plus proches de la réalité
« Jusqu’à aujourd’hui, on utilisait généralement une formule permettant d’évaluer la consommation à partir de la seule puissance du tracteur, explique Jacques Capdeville, chef de projet Bâtiments d’élevage. Celle-ci, initialement créée pour estimer le coût annuel de mécanisation et non la consommation précise d’une intervention, a pour principal défaut de surévaluer très fortement la consommation. » Les données modélisées dans le tableau constituent, selon lui, « des valeurs beaucoup plus proches de la réalité ».
 Consommation horaire des tracteurs combinés aux principaux matériels utilisés dans les bâtiments (en l/h). Cliquez sur le tableau pour l'agrandir. (© Institut de l'élevage)
|
Le tableau proposé offre une série de consommations horaires en fonction de la puissance du tracteur, de 40 à 180 ch, et du travail réalisé. Une trentaine de possibilités de distribution de la ration, de paillage et de traitement des effluents y sont évaluées.
Plus complets, les diagnostics énergétiques
Cette approche rapide et sans calcul de la consommation de fioul en bâtiment d’élevage peut constituer une étape avant de s’attaquer aux dépenses énergétiques de l’exploitation dans leur ensemble.
Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent aux éleveurs. Les bancs d’essai mobiles, d’abord, promus par les Chambres d’agriculture et les Cuma, permettent de comparer la consommation à la prise de force du tracteur aux références en la matière.
Les diagnostics, ensuite, identifient plus globalement les pistes d’économies d’énergies directes et indirectes en exploitation. Parmi eux, le diagnostic Dia’Terre conçu par l’Ademe en remplacement de Planete sous l’impulsion du plan de performance énergétique, constitue une interface de calcul des consommations d’énergie et des Ges. Le diagnostic Decibel, quant à lui, identifie les pistes de réduction de consommations de fioul et d’électricité dans les bâtiments d’élevage.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026