 L'Institut de l'Elevage, avec la mise en place de sa démarche TraviBov, propose 14 solutions pour optimiser le temps de travail en élevage allaitant. La plupart nécessite des investissements non négligeables. (© Terre-net Média)
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Selon l’Institut de l’élevage, l’augmentation de la taille des troupeaux en élevage allaitant va s’accélérer dans les prochaines années, sans que la main-d’œuvre soit plus conséquente. Une augmentation qui sera permise, dans la grande majorité des exploitations, qu’à la condition d’améliorer la productivité du travail.
En la matière, l’Institut rappelle, dans le cadre de sa démarche TraviBov, un dispositif d’accompagnement des éleveurs de bovins viande dans l’optimisation de leur organisation du travail, que les marges de progrès sont non négligeables.
Les 14 pistes avancées par l'Institut de l'élevage visent toutes à rationnaliser l’organisation du travail autour de quatre domaines techniques : l’alimentation, la gestion du troupeau, le paillage et la gestion des déjections, et enfin la gestion du remplacement.
La première source de gains de temps est à trouver dans la gestion de l’alimentation du troupeau. Réduire la fréquence d’alimentation, en passant à une distribution quotidienne à seulement trois ou quatre distributions hebdomadaires réduit considérablement le temps de travail. Testée dans deux stations expérimentales sur des troupeaux de Charolaises en régime herbager, cette diminution du rythme « n'a pas eu d'incidence sur les performances animales du troupeau ».
Ration complète et optimisation des vêlages
Reste que, dans la majorité des solutions proposées par l’Institut de l’élevage, l’optimisation du travail impose des investissements pour remplacer des matériels non économes en temps de travail pour l’éleveur.
Parmi les leviers d’actions nécessitant des investissements, la distribution d’une ration complète avec une mélangeuse permet de réduire les temps de trajets. Le coût de la mélangeuse, entre 20.000 et 35.000 €, sera d’autant mieux amorti avec un troupeau de taille conséquente.
L’optimisation de la manutention s’avère être aussi un bon moyen de dégager du temps. La mise en place de box pour les vêlages, par exemple, couplé à un dispositif de surveillance par caméra et d’alerte par Sms, participe à la réduction du nombre d’intervention. Dans le même objectif, le regroupement des vêlages nécessitera un allotement et une conduite des génisses adapté.
La démarche TraviBov : optimiser son efficacité et son temps de travail
S’adressant au binôme éleveur-conseiller souhaitant s’engager dans l’optimisation et la rationnalisation des conditions de travail, la démarche TraviBov se déroule en trois étapes.
La première étape vise à sensibiliser l’éleveur sur les possibilités en matière de rationnalisation. Un diagnostic, effectué par l’éleveur lui-même ou son conseiller permet de mettre en lumière les problèmes d’organisation sur l’exploitation et définir des objectifs.
La deuxième permet de dresser un état des lieux des conditions de travail d’astreinte évaluer les marges de progrès et prioriser les actions à mener.
Enfin, le conseiller construit avec l’éleveur un programme d’actions. Ces actions possibles sont reprises dans une série de fiches solutions décrivant, pour chaque marge de manœuvre, les gains en termes d’organisation, l’investissement nécessaire, le niveau de contrainte de mise en œuvre.
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