"Si l'objectif de lutte contre les marées vertes est véritablement sincère, il faut s'en donner les moyens et retirer ce décret sans délais", a estimé le président socialiste du conseil régional, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.
 Le décret conserve la même norme d'épandage d'azote (170 kilos par hectare) qu'auparavant, mais permet aux agriculteurs de prendre en compte dans leurs calculs la totalité de la Sau (surface agricole utile) de leur exploitation, et non plus seulement la "surface potentielle d'épandage", plus restreinte (© Terre-net Média) |
"On ne peut pas dire d'un côté que l'on veut résoudre le problème des marées vertes et de l'autre assouplir les conditions d'épandage", a-t-il affirmé. "Avec de tels signaux, le gouvernement prend le risque de relancer le contentieux avec les autorités européennes", a-t-il ajouté. Il a également insisté sur le travail des représentants de l'Etat et des collectivités pour lutter contre les algues vertes, en évoquant la signature, vendredi dernier, d'un plan préventif en baie de Saint-Brieuc, très touchée par ce phénomène.
"Dans le même temps, à Paris, on signe des décrets qui envoient des messages totalement contradictoires", a regretté M. Le Drian. L'association environnementale Eau et Rivières de Bretagne a par ailleurs annoncé mercredi son intention de déposer une requête au Conseil d'Etat pour faire annuler le décret, en arguant que le texte ne respecte pas le principe de précaution.
Le décret est également "une application erronée de la directive européenne 'nitrates', qui prévoit la protection de l'eau contre les pollutions aux nitrates, a estimé le porte-parole de l'association, Jean-François Piquot. Le décret, présenté par le gouvernement comme un "alignement sur les autres pays européens", assouplit les normes d'épandage des effluents d'élevage. Il conserve la même norme d'épandage d'azote (170 kilos par hectare) qu'auparavant, mais permet aux agriculteurs de prendre en compte dans leurs calculs la totalité de la Sau (surface agricole utile) de leur exploitation, et non plus seulement la "surface potentielle d'épandage", plus restreinte.
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