 Bruno Le Maire au Space le 13 septembre 2011. (© Terre-net Média)
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A sept mois de l’élection présidentielle, sans certitude sur son avenir, Bruno Le Maire a détaillé le 22 septembre dernier sa feuille de route d’ici le 20 décembre prochain. Après c’est une autre campagne qu’il parcourra.
En France, le ministre va s’attacher à la création du Gie export pour la filière de bovins viande indispensable pour que les éleveurs profitent des opportunités de marchés depuis l’ouverture des marchés kazakhs, russes ou encore turcs aux bovins français. Et c’est en octobre qu’il prévoit de réunir les acteurs de la filière au ministère de l’Agriculture pour concrétiser le projet.
Autre chantier, encourager une meilleure organisation des filières avec des contrats interfilières. Il faut aussi des interprofessions qui rassemblent toutes les sensibilités. Certes, ces dernières relèvent du droit privé, mais le ministre de l’Agriculture souhaite que les tous syndicats participent aux discussions. Ce qui demande un effort de tous, selon lui. Et pour les minoritaires, de renoncer à une maîtrise administrative des prix agricoles et des volumes de production.
Réduire l’écart de compétitivité avec l’Allemagne
Enfin, troisième chantier, la réduction du coût horaire du travail permanent de un euro. Le ministre de l’Agriculture compte inscrire cette mesure dans le budget de 2012. Il étudie avec ses collègues de Bercy son financement. La taxe sur les boissons sucrées récemment créée avait été envisagée par le député Bernard Reynes pour financer cette réduction du coût du travail. Comme elle n’est pas affectée, tout est encore envisageable.
Selon Bruno Le Maire, cette baisse d’un euro du coût du travail sera suffisante pour réduire l’écart de compétitivité avec l’Allemagne, le principal concurrent de la France. Des règles fiscales plus contraignantes, le coût de l’énergie plus élevés et la qualité des produits ne nécessitent pas de baisser davantage le coût horaire du travail, selon Bruno Le Maire.
Le ministre s’attachera aussi à ce que le décret sur les règles nutritionnelles découlant de la loi de modernisation de l’agriculture et surtout, la circulaire attendue suite à la parution du décret modifiant le droit à la concurrence (dispositions applicables aux marchés et contrats relevant de la commande publique) favorisant la contractualisation en circuits courts, paraissent d’ici la fin de l’année. Les agriculteurs trouveront ainsi davantage de débouchés pour leurs produits.
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