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 Sur l'année 2011, la prolifération des algues vertes dans la baie de Saint-Brieuc a été très faible selon les scientifiques. (© Terre-net Média)
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« On est assuré d'avoir l'année la plus basse depuis 2002 », première année de référence pour les mesures actuelles, a expliqué devant les conseillers généraux Sylvain Ballu, un scientifique du Ceva (Centre d'études et de valorisation des algues), en précisant qu'une ultime campagne de mesure aurait lieu en octobre. «
Il y a eu une forte diminution des proliférations en cours d'été, surtout dans les Côtes d'Armor », a-t-il expliqué.
La prolifération a notamment été très faible dans la baie de Saint-Brieuc, l'un des sites les plus touchés en Bretagne, avec des quantités observées en août et septembre inférieures à celle observées en 2010 qui était déjà une année faible.
« Il y a une prise de conscience collective »
Selon M. Ballu, le phénomène s'explique notamment par le faible débit des rivières lié aux faibles précipitations au printemps, qui a limité les apports de nitrates d'origine agricole. « Le débit du Gouessant a été inférieur de 60 à 90 % » à la normale à certaines périodes, a-t-il expliqué. Dans le Finistère, la prolifération semble en revanche plus proche des valeurs moyennes, a-t-il déclaré. Le scientifique a rappelé que la « seule vraie réponse à long terme » à la prolifération des algues vertes restait la diminution des apports de nitrate dans les rivières bretonnes, apports « à 95 % liés à l'agriculture ». Un diagnostic qui n'a pas été contesté pendant le débat de plus de deux heures et demie qui a suivi, malgré le caractère très sensible du sujet.
« Il y a une prise de conscience collective », a estimé le président PS de l'assemblée départementale, Claudy Lebreton. « Le défi de l'agriculture bretonne sera d'avoir une production économique, qui fournit de l'emploi et participe à l'aménagement du territoire, et se trouve en cohérence avec l'écologie », a-t-il dit. Des agriculteurs réunis dans un collectif rassemblant également des responsables économiques bretons ont récemment manifesté à plusieurs reprises ces dernières semaines pour dénoncer la « stigmatisation des agriculteurs » ainsi que « le discours populiste de certains écologistes, ou pire de certains chercheurs qui sont en réalité plus militants que scientifiques ».
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