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 La génomique continue de révolutionner la sélectione bovine française (© France Génétique Elevage)
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En seulement dix ans, la
sélection assistée par marqueur (Sam) a bouleversé les schémas de sélection des organismes français. C’est désormais au tour des éleveurs de pouvoir utiliser cet outil pour la sélection de leurs génisses.
Gilles Delaporte, directeur des services aux adhérents Urceo/Creavia, conseille ainsi de génotyper annuellement la totalité des génisses de l’exploitation. Le coût du génotypage s’élève à environ 130 € par génisse. Pour un troupeau de 50 vaches laitières qui produirait 20 génisses par an en moyenne, cela représenterait un investissement de 2.600 € à renouveler tous les ans.
Des animaux plus performants, capables de mieux vieillir
En race Prim’Holstein, ce coût non négligeable serait rentabilisé en seulement cinq ans, selon Stéphane Barbier de l’Unceia. En effet la possibilité de pouvoir sélectionner les génisses sur des index fonctionnels comme la fertilité ou encore la longévité permettrait à l’éleveur d’intégrer à son troupeau des animaux plus performants et capable de mieux « vieillir ». L’objectif est de réduire le taux de renouvellement du troupeau pour permettre de vendre des génisses et d’assurer un revenu complémentaire à l’éleveur.
A ces nouveaux index fonctionnels il ne faut pas oublier les index génomiques laitiers et morphologies qui sont dès la naissance aussi fiable que les index sur performances obtenue après quatre lactations de l’animal. Ce qui représente un gain de temps de six ans !
La connaissance de ces index génomiques permet également de d’optimiser les accouplements en choisissant des taureaux adaptés aux qualités et défauts de la génisse.
Pour pouvoir génotyper une femelle, les parents et grands-parents de l’animal doivent obligatoirement être connus et enregistrés dans la base d’identification française. Les éleveurs peuvent ensuite s’adresser à leur organisme de sélection ou contrôle laitier pour demander l’indexation génomique de leurs femelles.
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