 « Les résultats obtenus de cette étude mettent en évidence les relations entre le poids de carcasse, la conformation, et l’âge des vaches. » (© Terre-net Média)
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Mettre en évidence différentes relations entre les facteurs individuels qui influencent directement ou indirectement les prix du kilo de carcasse payés aux producteurs. Tel est l’objectif d’un travail d’analyse mené sur plus de 47.000 vaches. «
L’analyse porte sur des données d’abattage recueillies en 2009 auprès de structures commerciales représentatives de la zone charolaise dans le cadre du Réseau d’Elevage Charolais et concerne les vaches de boucherie », détaille Jean Devun, de l'Institut de l’élevage.
La conformation diminue avec l’âge
Dans le cadre de l’étude, diverses informations ont ainsi été compilées pour chaque animal : poids carcasse (kg), conformation (note selon la grille Europ), état d’engraissement (note de 1 à 5) et âge (date de vente, date de naissance).
En moyenne sur l’échantillon, le poids de carcasse était de 414,5 kg, pour une note de conformation moyenne de 8,44 et un état d’engraissement de 2,92. À l’abattage, les animaux avaient en moyenne 7,27 ans.
« L’analyse des données indique que la note moyenne de conformation augmente d’une demi-sous-classe lorsque le poids augmente de 30 kg », explique Jean Devun. Cette étude a également montré qu’en prenant en compte à la fois le poids et l’âge, la conformation des vaches diminue avec l’âge.
« Nous pouvons également constater une quasi parfaite relation linéaire ente l’âge et la note, avec un effet de l’âge indépendant de la classe de poids. » De fait, les notes d’état d’engraissement attribuées aux carcasses, ne sont « qu’un élément d’appréciation extérieure ».
Des particularités à intégrer
« Les résultats obtenus de cette étude mettent en évidence les relations entre le poids de carcasse, la conformation, et l’âge des vaches. Ils mettent également en lumière les particularités concernant la répartition des notes d’état, globalement bien maitrisées par les éleveurs mais qui, selon les opérateurs, ne traduisent qu’imparfaitement l’état d’engraissement interne des carcasses », résume Jean Devun.
Cette première série de travaux va être enrichie par la collecte et l’analyse de données complémentaires. « La prise en compte de l’ensemble de ces éléments, auxquels pourront s’ajouter d’autres effets liés par exemple à la période de vente, à la structure commerciale – présence ou absence de démarches de qualité – ou au cheptel de provenance, permettra d’améliorer les modèles de prédiction des prix du kilo de carcasse payés aux éleveurs », conclue l’expert de l’Institut de l’élevage.
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