 Pour récolter des grains bien propres, au début de chaque parcelle, il faut observer l'état des épis et ajuster les réglages de la moissonneuse-batteuse, quitte à ralentir le chantier pour mieux nettoyer et rejeter les éventuels grains fusariés et les pointes d'épis. (© Terre-net Média) |
Selon Arvalis-Institut du végétal, le maïs grain récolté et conservé sous forme humide est un fourrage très rentable pour les éleveurs en déficit fourrager. Mais l’institut technique conditionne l’intérêt de ce fourrage à la réussite de deux points clés : la récolte au bon moment et une mise en silo très soignée.
« La valeur nutritionnelle du maïs grain humide dépend de la qualité au moment de la récolte. De même une récolte précoce d’un maïs sain limite les risques sanitaires. » L’objectif est de réaliser une récolte précoce, dès maturité physiologique, c’est-à-dire dès l’apparition du point noir à la pointe des grains.
Ce stade peut être atteint vers 35% d’humidité du grain dans les zones septentrionales, et 30 à 32% plus au sud. Au-delà, il n'y a plus rien à gagner à laisser le maïs au champ… si ce n'est une perte d'humidité sans intérêt et même dommageable pour une conservation sous forme humide. D’où le conseil d’Arvalis-Institut du végétal de visiter régulièrement chaque parcelle afin d’évaluer l’état des cultures.
Soigner la mise en silo
Le maïs grain humide peut être conservé sous deux formes : l’ensilage de grains broyés (MGH) ou l’inertage de grains entiers (MGHE). Quelle que soit la solution retenue, il est fondamental de stocker sans attendre après la récolte et de bien évacuer l'oxygène de la masse pour garantir une bonne conservation.
Broyé et ensilé, le maïs grain humide se conserve en silo couloir, silo boudin ou silo tour. Pour chasser l’air, il faut veilleur à une bonne finesse de broyage et à un tassage efficace. Le front d’attaque du silo doit être exposé le moins possible à l’air, pour limiter le risque de reprise en fermentation. Il s’agira d’exploiter quotidiennement toute la surface en contact avec l’air sur une épaisseur de 10 centimètres.
Le stockage en boudin doit s’effectué sur un sol plat, stabilisé, si possible en béton et propre. Il faut veiller à obtenir un produit le plus fin possible et compressé au maximum. L’utilisation d’un conservateur peut permettre une meilleure stabilité du front d’attaque.
Par ailleurs, le diamètre devra être choisi en tenant compte d’une vitesse d’avancement de ce front d’attaque d’environ 10 centimètres par jour.
Enfin, en cas d’option pour le maïs grain humide entier inerté, l’inertage consistera à conserver le grain entier en l’absence d’air, en big-bag, en silo souple ou silo tour. Quel que soit le contenant, il faut assurer une étanchéité parfaite à l’air car la respiration des grains consomme rapidement l'oxygène interstitiel. Le gaz carbonique produit occupe alors le volume interstitiel, inhibant ainsi toute activité enzymatique.
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