 Les éleveurs des trois Frb Franche-Comté, Bourgogne et Rhône-Alpes (© Terre-net Média) |
En Saône-et-Loire, le vert des prairies est resplendissant en cette fin d’août et pourtant, Pascal et Eric Guillemin Le Breuil n’ont pas une botte de foin dans leur stabulation car au printemps, l'herbe a rudement manqué ! Comme l’ensemble des éleveurs des Fédérations nationales bovines de Bourgogne, de Rhône-Alpes et de Franche-Comté réunis ce 29 août 2011 sur le site du gaec, ils estiment à 200 euros par Ugb le coût de la sécheresse du printemps dernier (ils on acheté de la paille dans l’Yonne) alors que les indemnités « calamités » attendues n’excèderaient pas 100 euros.
«
Et à condition d’être vigilents car rien n’est acquis »
, prévient Jean-Pierre Fleury, secrétaire général de la Fnb. «
Les bonnes récoltes de maïs pourraient inciter le ministère de l’Agriculture à minimiser l’impact de la sécheresse et à diminuer le montant des indemnités à verser ». Pourtant, en zone herbagère, le
coût de la sécheresse est une réalité. «
Il pourrait représenter une perte équivalente à 2 ou 3 années de revenu moyen d’un éleveur, soit 20 à 30 mille euros. Ce qui conduira à la souscription de nouveaux emprunts et à des décapitalisations pour passer le cap si les pouvoirs publics ne tiennent pas leurs promesses. Avec 4.000 euros d’indemnités « calamités » attendus par exploitation, le compte n’y est pas !
« Les banquiers font la sourde oreille, argumentant que les éleveurs ne sont pas surendettés ! »
Ce constat est le même dans chacune des réunions régionales organisées par la Fnb depuis une dizaine de jours dans les grands bassins de production. Après la Bourgogne, la prochaine se tient ce 30 août à Nancy où les responsables de la Fédération nationale bovine rencontreront les éleveurs lorrains, champardennais et du Nord-Pas-de-Calais. Ces réunions de terrain préparent le comité fédéral du 7 septembre prochain au cours duquel seront déterminées les actions des prochaines semaines et les revendications qui seront portées au sommet de l’élevage.
 Les animaux du Gaec Guillemin. (© Terre-net Média)
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Les membres de la Fnb et leurs représentants tiennent à ce que les promesses du président de la République, de reporter en fin de tableau les remboursements des prêts d’urgence de Poligny, « prêt Sarlozy », soient tenues. « Or depuis juin, nous n’avons aucune nouvelle », déplore Pierre Chevalier, président de la Fnb. « Le ministre de l’Agriculture n’a pas respecté la feuille de route du président et les banquiers font la sourde oreille, argumentant que les éleveurs ne sont pas surendettés ! ».
« Et pour cause, les remboursements d’annuités sont financés par les aides Pac à recevoir. Ce sont les propriétaires, les fournisseurs, la Msa et nos banquiers, qui, avec des impayés, frôlent la cessation de paiement pour certains d’entre nous », ajoute le président de la Fnb.
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