Quels impacts économiques ?

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Changer ma salle de traite pour un robot ? « Pas question », répondront de nombreux éleveurs. Pour d’autres, lorsque la main-d’œuvre reste limitée et la capacité d’investissement suffisante, le robot s’avère un choix judicieux pour assouplir les horaires de travail ou ne pas employer de salarié. Grâce au réseau Ecolait, le Bureau technique de promotion laitière (Btpl) a comparé l’ensemble des postes de charges des exploitations laitières (charges opérationnelles, produits, qualité du lait,…) avec et sans robot de traite. Verdict : en 2009, la marge Ecolait/1.000 litres est, en moyenne, plus faible pour les élevages équipés d’un système de traite robotisé.

Les résultats nationaux Ecolait 2009 illustrent une tendance nette : la marge Ecolait/1.000 litres est, en moyenne, plus faible pour les élevages équipés d’un système de traite robotisé.

Le réseau Ecolait comptait 31 élevages équipés d’un robot en 2009. Le Btpl en a éliminé 4 (élevages non Prim-Holstein ou équipés de 2 robots de traite) pour en garder 27. La différence est de l’ordre de 27 €/1.000 l entre les élevages équipés et les 472 autres élevages (race Prim-Holstein, production laitière totale comprise entre 320.000 et 800.000 litres, hors élevages biologiques et reconversions et hors élevages Auvergne et Rhônes-Alpes) non équipés d’un système de traite robotisé.


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Les charges opérationnelles sont plus élevées (+12 €/1.000 l)

Les élevages équipés de robot de traite ont un coût concentré supérieur de l’ordre de 10,6 €/1.000 l. Les quantités de concentrés distribués sont supérieurs de 257 kg/VL/an, soit 14 % de plus. La différence se fait principalement sur les aliments de production, les éleveurs équipés de robot utilisent plus de concentrés du commerce (type VL) et moins de céréales par rapport aux éleveurs non équipés de robot.


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Les frais de production fourragère sont sensiblement égaux (+0,8 €/1.000 l). La différence ne se fait pas non plus sur les frais d’élevage (+2,1 €/1.000 l pour les élevages avec robot). Cependant, il est important de souligner que le coût de l’hygiène (trempage, machine à traire, litière) est supérieur de 5,6 €/1.000 l parmi ces frais d’élevage. Ce coût est compensé en partie par des coûts légèrement plus faibles sur la reproduction, les services, les frais vétérinaires et les achats de paille. Il n’y a pas non plus d’écart sur les frais d’alimentation des génisses.

Les produits sont plus faibles (- 15 €/1.000 l)

Les élevages équipés de robot de traite perdent 6,2 €/1.000 l sur le produit lait. Les taux sont un peu plus faibles. De plus, les élevages avec robot sont pénalisés sur davantage de mois concernant les leucocytes et les spores butyriques. Les grilles de paiement différentes selon les régions et la saisonnalité des livraisons ont également un impact sur le prix du lait.


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Le produit viande est plus faible de 7,2 €/1.000 l pour les éleveurs équipés de robot. Tous les indicateurs sont moins bons : vaches de réforme et veaux vendus moins chères, plus de mortalité pour les veaux et les vaches. Le taux de réforme plus élevé de 2,6 % (36,2 contre 33,6 %) contraint les éleveurs équipés d’un robot de traite d’acheter plus de VL pour un surcoût de 3 €/1.000 l (8 contre 5 €/1.000 l).

Les aides compensatoires sont également plus faibles de 1 €/ML pour les élevages équipés de robot de traite.


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La marge brute €colait est plus faible (- 27 €/1.000 l)

La marge brute Ecolait des élevages équipés d’un robot de traite est inférieure de 14 % par rapport à ceux non équipés d’un robot. La marge brute à l’hectare de SFP est également inférieure de 12 %. Cependant, la marge brute à l’Unité de main-d'oeuvre (Umo) est identique à 606 € près, cela est lié à une production laitière/Umo supérieure de 16 %.


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Un robot de traite a des inconvénients mais a aussi des avantages et notamment de gagner en souplesse de travail et en temps de travail (astreinte journalière). Les 27 €/1.000 l d’écart représente à peine le coût d’un salarié à mi-temps (40 % sur la base de 35.000 €). La gestion d’un salarié présente d’autres inconvénients qui ne sont pas forcément chiffrables. Trouver un salarié compétent, motivé et avec qui les relations se passent bien n’est pas facile. Une fois trouvé, il faut pouvoir le garder dans la durée. Neanmoins, contrairement au robot, le salarié sait faire d'autres tâches que la traite.

robot de traite mamelle
Le robot de traite apporte plus de souplesse de travail mais n'offre pas la même polyvalence qu'un salarié. (© Terre-net Média)
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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