
Le jeudi 23 juin 2011 à Paris, c'était un jour de « bonheur », selon Bruno Le Maire. Les ministres de l’Agriculture des vingt puissances économiques les plus riches de la planète ont adopté à l’unanimité le plan d’action sur la volatilité des prix alimentaires et sur l’agriculture. Il a été préparé et négocié pendant huit mois par le ministre français de l’Agriculture dans le cadre de la présidence française du G20.
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Voici le cinquième plan d'action - Boîte à outils de gestion des risques agricoles et de sécurité alimentaire
Les outils de gestion du risque adossés au marché, comme les couvertures physiques ou financières du risque prix des matières premières, les instruments d’assurance et de garantie ainsi que les prêts contra-cycliques peuvent jouer un rôle important pour aider les pays vulnérables à atténuer et à gérer les risques liés à une volatilité excessive des prix alimentaires.
Pour retrouver l’intégralité du plan d’action, cliquer sur : Plan d’action |
Cette boîte à outils doit absolument comprendre une assistance aux gouvernements, aux entreprises et aux exploitations pour renforcer leur capacité à évaluer le risque et les manières de le gérer. Dans ce contexte :
1) Nous encourageons les pays et les régions vulnérables à intégrer l’analyse de risque et les stratégies de gestion des risques dans leurs programmes de développement agricole. Nous prenons bonne note de l’intérêt exprimé par l’Union Africaine (UA)/NEPAD pour envisager un projet pilote au niveau national ou régional à cette fin dans le contexte du CAADP. Nous saluons les initiatives du groupe Banque mondiale visant à aider les pays à renforcer leurs capacités en matière de gestion du risque pour les matières premières et à les intégrer directement dans une stratégie plus large de développement agricole et de gestion du risque budgétaire. Nous encourageons les autres banques de développement multilatérales et régionales à envisager des initiatives comparables.
2) Nous invitons les banques ou agences de développement multilatérales, régionales et nationales à coordonner la mise à disposition de services de conseil et d’intermédiation en matière de gestion du risque pour les clients des pays en développement via un nouveau Mécanisme de conseil en gestion du risque qui pourrait servir de base à quelques projets pilotes élaborés à partir des intérêts exprimés par les clients des pays en développement.
Nous saluons l’introduction d’instruments et services qui aideront les pays, les entreprises et les exploitations vulnérables à utiliser des outils de gestion du risque sûrs, adaptés et adossés au marché, notamment :
1) Le nouvel « Instrument de gestion des risques prix en agriculture » (APRM) de la Société financière internationale (SFI) permettra aux producteurs et aux consommateurs de se couvrir contre le risque de hausse ou de baisse des prix sur la base d’un projet pilote avec un intermédiaire financier global et doté d’une expertise spécifique en Amérique latine. Nous saluons les efforts de la SFI pour déployer cet instrument avec deux autres intermédiaires financiers centrés sur les pays à bas revenus en Afrique sub-saharienne, ainsi qu’en Afrique du nord et au Proche Orient, et pour sonder l’intérêt d’autres banques de développement multilatérales et régionales pour le partage des risques à travers les facilités APRM en tirant parti de son infrastructure opérationnelle.
2) La proposition de la Banque mondiale visant à faciliter l’accès des gouvernements aux marchés de gestion du risque en aidant à structurer et à exécuter la couverture financière et physique du risque prix des matières premières et à renforcer la capacité en matière d’exigences légales, réglementaires et techniques liées à l’utilisation de ces outils.
Nous invitons les banques ou agences de développement multilatérales, régionales et nationales à sonder, en lien avec le secteur privé le cas échéant :
- Le développement de stratégies de couverture qui pourraient aider les agences humanitaires internationales, notamment le PAM, à optimiser les achats alimentaires et à maximiser l’effet de levier des ressources financières, dans le prolongement des premiers contrats à livraison différée mis en place.
- Les instruments et mécanismes contra-cycliques pour les pays vulnérables, y compris entre autres l’accès rapide à du financement via des tirages d’urgence de fonds non versés ou des possibilités de remboursement différé en cas de chocs externes, de hausses ou d’effondrements soudains des prix alimentaires ;
- Les dispositifs de gestion du risque et d’assurance climatique basée sur des indices, en lien avec la modernisation de services météorologiques, sur la base des initiatives en cours dans les pays vulnérables ;
- De possibles instruments de garantie conçus notamment pour faciliter la contractualisation en agriculture, afin d’améliorer la prévisibilité des prix tout au long de la filière dans l’intérêt des acheteurs et des producteurs.
Prochaines étapes :
• Un dialogue est engagé avec l’UA/NEPAD et les partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux intéressés par un éventuel projet pilote pour mettre en oeuvre les stratégies de gestion et d’évaluation du risque dans le cadre du CAADP avant novembre 2011.
• Un rapport d’avancement sur l’élaboration du Mécanisme de conseil en gestion du risque impliquant les banques ou agences de développement multilatérales, régionales et nationales sera présenté au groupe de travail sur le développement et à la réunion conjointe des Ministres des finances et du développement du G20 de septembre 2011.
• Sur la base de l’instrument APRM, le groupe Banque mondiale présentera un état de ses efforts pour élargir ce projet pilote à l’Afrique sub-saharienne ainsi qu’à l’Afrique du nord et au Proche Orient au plus tard en novembre 2011.
• Une note de concept sur une stratégie de couverture pour les agences humanitaires internationales, notamment le PAM, sera présentée pour considération au plus tard
début 2012.
• Les banques de développement multilatérales et régionales feront un état des lieux au groupe de travail sur le développement et à la réunion conjointe des Ministres des finances et du développement du G20 en septembre 2011 sur les instruments et mécanismes de gestion de risques énumérés dans cette boîte à outils.
Pour retrouver l’intégralité du plan d’action, cliquer sur : Plan d’action |
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