
Depuis quelques semaines, l’épidémie d’Escherichia coli s’ajoute aux difficultés des éleveurs pour nourrir leurs animaux et pour vendre au mieux leurs animaux.
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Le dernier recours des producteurs est la décapitalisation pour acheter des aliments
Ceci dit, il voit enfin dans l’annonce de Nicolas Sarkozy, faite lors de son déplacement en Charente le 9 juin dernier, de reporter d’un an le remboursement du capital des prêts d’urgence de 2009, un début de réponse à une revendication réitérée depuis 2008 sans succès. Concrètement, l'Etat prendra en charge les intérêts des prêts octroyés dans le cadre de ce seul plan de soutien à l'élevage, avait précisé le président,
Mais un an ne suffit pas. La Fnb souhaite un report de l’échéance en fin de tableau de prêt et une extension de cette mesure à l’ensemble des prêts en cours. Ce serait le seul moyen de dégager rapidement de la trésorerie dans les élevages. Aujourd’hui, le dernier recours des producteurs est la décapitalisation pour acheter des aliments et pour avoir moins d’animaux à nourrir.
Le plan des éleveurs européens pour redresser durablement la filière Afin de remédier à la situation, les membres du nouveau groupe de haut niveau « filière viande bovine », créé sur le modèle de celui du lait à Bruxelles au début du printemps dernier, ont fait des propositions auprès du commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos, pour donner un avenir européen à leur filière avec comme objectif principal, développer les exportations d’animaux à destination des pays tiers (voir article à paraître). |
Faute de moyens, des éleveurs ne soignent plus leurs animaux
Les éleveurs ne comptent pas sur Bruxelles pour être aidés à faire face à la conjoncture défavorable faute de réactivité et de dispositif efficace pour réagir efficacement à des situations de crise comme celle qu’ils vivent actuellement. Les outils de marché sont inadaptés avec des prix de stockage de 2,29 euros et un prix d’intervention de 1,50 euro.
Pourtant, la sécheresse n’est pas française mais européenne. En attendant, il ya des signes qui ne trompent pas. Faute de moyens, des éleveurs ne soignent plus leurs animaux. Le poids des carcasses des animaux conduits à l’abattoir est en baisse. Les éleveurs laitiers préservent leur potentiel laitier en renonçant à engraisser leurs vaches de réforme et nombreux, sont les jeunes bovins vendus avant d’avoir atteint leur poids optimal.
Des éleveurs de bovins viande décapitalisent massivement au risque de compromettre la pérennité de leur troupeau. Le flux des animaux conduits à l’abattoir est alimenté à chaque nouvelle vague de chaleur!
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