
De nombreux travaux font aujourd’hui état de l’importance de l’alimentation du porcelet. Cette dernière conditionne en effet souvent les performances technico-économiques globales de l’élevage, et notamment celles de l’abattage.
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Pour l’amélioration des croissances en 1er âge, deux voies d’investissement sont possibles : d’une part, la quantité d’aliment, avec le respect de la règle des 14 kg atteint à la fin du 1er âge ; d’autre part, la qualité de l’alimentation, avec le choix d’un aliment adapté à l’élevage.
Or, les régimes pour les porcelets récemment sevrés ont habituellement des niveaux élevés en protéines. Ces niveaux élevés sont également associés à des risques de diarrhées en post-sevrage.
La lysine : premier acide aminé limitant chez le porcelet
Dans le concept de protéine idéale développé notamment par l’Inra (lire ici), les besoins en acides aminés essentiels sont exprimés par rapport à la lysine. Parmi les 20 acides aminés les plus courants constituant les protéines, la lysine est généralement le premier acide aminé limitant chez le porcelet.
Méthodologie employée L’essai a été mené sur 108 porcelets sevrés (mâle et femelle) de 12 kg de poids vifs, nourris à volonté. Pendant la première semaine d’adaptation, ils ont été divisés en trois groupes de régime alimentaire qui différaient seulement par le contenu en lysine (9,1, 12,5 ou 15,9 g/kg). Chacun des trois régimes correspondait à des régimes lysine déficient, adéquat ou en excès. Pendant la seconde semaine de l’essai, les porcelets de chaque groupe ont été utilisés par paires pour réaliser des tests de double choix sur 48h : dans ce cadre, ils pouvaient choisir entre un régime de référence sans ajout de L-Lys HCl ou avec lysine, selon trois doses d’apports (8,6, 12,9 et 17,2 g/kg). |
Reste que l’ajout d’acides aminés libres et le taux d’incorporation viennent modifier l’appétence finale des aliments. C’est pourquoi, l’Irta, en partenariat avec la société Lucta SA, ont lancé un essai. Objectif : évaluer l’influence de l’apport de différents niveaux de L-Lys HCl sur la préférence alimentaire chez des porcelets présentant différents statuts nutritionnels en lysine.
Préférence pour les solutions liquides
« D’après de précédentes études, nous savions que des porcelets bien alimentés (10 kg PV) préféraient nettement des solutions liquides de L-Lys HCl, même quand la consommation de lysine était excessive », résumait le scientifique espagnol.
Dans ce nouvel essai, il s’avère que « l’ajout de L-Lys HCl aux régimes déficients en lysine améliore la préférence des porcelets pour ces régimes, indépendamment de la quantité de lysine ajoutée et du statut initial en lysine des porcelets ».
En effet, au regard des résultats, les porcelets de tous les groupes de double choix ont montré une nette préférence pour les régimes avec un excès de L-Lys HCl quelque soit le niveau d’incorporation de lysine ou leur niveau alimentaire antérieur en lysine.
« Nous pouvons également en déduire que les porcelets sevrés sont capables de discriminer des régimes avec ou sans L-Lys HCl. » De plus, ces porcelets montrent clairement une préférence pour les régimes contenant de la L-Lys HCl, bien qu’ils soient incapable « de sélectionner parmi les deux régimes, pour équilibrer leur besoins en lysine ».
Pour aller plus loinIfip-Institut du porc : www.ifip.asso.fr. |
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